vendredi 30 juillet 2010

CouchSurfing et rare espèce





Récemment, nous marchions dans un petit parc local lorsque nous avons aperçu une blanche !!! Oui, une blanche. On lui a quasiment sauté dessus. Nous n'en avions pas vu depuis trois semaines. Rare espèce dans le coin ! Yes, elle parlait anglais en plus. Elle s'appelait Eline et venait d'Amsterdam, Hollande.

On lui demande tout de suite si elle travaille à Surkhet. Non, elle est de passage pour un trek vers Jumla et Rara Lake. N'ayant aucune carte pour ce trek qui est assez reclus, nous lui offrons de venir à la maison pour faire des photocopies de celles contenues dans notre guide Lonely Planet.


Finalement, elle sera restée cinq jours au total. Nous en avons profité pour jaser en masse et visiter le coin un peu. Pendant nos discussions, elle nous a fait part qu'elle voyageait depuis l'Europe à travers la Turquie, l'Iran, etc. Elle revenait tout juste du Annapurna circuit trek et se dirigeait ensuite vers le Tibet. Durant tout son périple, elle s'était fait hébergé par des hôtes inconnus qui l'accueillaient à bras ouverts dans la plupart des régions où elle avait passé. 

Ce nouveau type de voyage qui provoque de superbes rencontres directement chez l'habitant se fait grâce au site couchsurfing.org. Ce n'est que suite à son départ que nous nous sommes inscrits. Incroyable de voir que ce réseau compte désormais au-dessus de 2 000 000 d'utilisateurs à travers le monde. Voici le concept: tu deviens membres, tu y inscris que ton divan est libre, tu mets des photos si tu veux et les couchsurfers qui prévoient passer dans ton coin peuvent t'écrire afin de savoir s'ils peuvent séjourner chez vous. Tu peux certainment y mettre tes limites (ex: 1-2-3 jours max, 2 personnes à la fois, etc.). Les concepteurs du site ont également prévu un système où la confiance se construit à travers différents moyens astucieux.

Geneviève Destroismaisons m'avait déjà parlé du concept. Elle qui l'a bien éprouvé comme hôtesse avec sa famille dans sa résidence à Danville au cours des dernières années en hébergeant de nombreux voyageurs. Un article récent dans le journal les Actualités détaille d'ailleurs un peu plus le concept. On verra, peut-être que ce site nous permettra de faire d'autres rencontres inopinées et sympathiques ! J'aurais aimé que ça existe durant mes années de backpacking. Désormais, tout bon backpacker devrait connaitre ce site.


samedi 24 juillet 2010

Tulsi je pense à toi




Tulsi, chère Didi (grande sœur/aide domestique),  je pense à toi depuis quelques nuits.

Pourquoi?

Tu m’as informé que tu n’avais pas bien dormi.

Pourquoi?

À cause de la pluie. (Présentement, c’est la mousson, il pleut chaque nuit.)

Pourquoi?

Ton toit n’est pas imperméable. Il n'est pas étanche.

Quoi?

La pluie entre dans ta maison lors de la saison des pluies. 
Ton toit et ta maison est fait en boue (comme plusieurs Népalais), les matériaux de constructions sont dispendieux.

Ke Garnu? (quoi faire…  me répond t’elle)

Pourquoi?

Parce que la caste de Tulsi est celle des Dalit, la plus inférieure dans ce système  de classes sociales. Cela entraîne qu’elle aura toujours un faible revenu parce qu’elle possède peu d’éducation. Ses 2 fils vivront dans les mêmes conditions ainsi que leurs générations futures.

Bonne nuit Tulsi

jeudi 22 juillet 2010

Bazaar et bizarre attraction




Récemment, nous étions assis tranquillement à réfléchir sur ce que nous pourrions écrire dans notre prochain message. La routine est bien installée. Pas d'anecdotes croustillantes, pas d'incidents majeurs, des rencontres interessantes certes, mais aucun évènement spécial n'émergeait.

Alors, pourquoi ne pas vous amener avec nous pour une promenade au bazaar (marché en népalais), tout simplement. Quoique ...cette balade quotidienne banale peut devenir une aventure ! Surtout, quand on s'arrête pour prendre des photos !



Premier arrêt: le long de la route des marchands de fortune. Vous aurez compris que le sens du mot fortune ici n'équivaut en rien au mot fric. Ce sont plutôt, aux dire de mes collègues, des cabanes en boue et en bamboo illégales. Ils n'ont aucun titre de propriété. Les autorités les tolèrent depuis de nombreuses années. 

Dès que nous arrêtons, la course démarre. Quelques secondes après, des dizaines d'enfants curieux s'agglutinent autour de ce bidule roulant qui vient de l'espace avec ses deux extra-terrestes à son bord. Si nous arrêtons plus que 4-5 minutes, nous devenons un danger public pour la route qui se bouchonne sans délai malgré les klaxons qui retentissent.

Malgré cette route quotidienne que nous empruntons, notre passage semble provoqué une onde de choc à chaque fois. Les doigts nous pointent, des sourires s'esquissent, un cou de coude par ci, un chuchotement par là. Cela fait presque deux mois que nous empruntons cette même route. Nous sidérons toujours ces mêmes spectacteurs. 

Il faut se rendre à l'évidence, nous sommes une attraction divertissante. D'ailleurs, Emma ne me demande plus pourquoi ces gens la dévisage autant. Elle sait qu'elle représente la minorité visible.


Plus on s'approche du marché, plus on risque de croiser des connaissances. Voici le proprio du dépanneur d'à côté de chez nous. Annik vous le présentera plus en détail dans un autre message. Il revient de son premier cycle d'approvisionnement au marché. Il refera les courses trois autres fois aujourd'hui, trois autres aller-retour. 



Ici, nous entrons dans la section des vendeurs spécialisés en légumes. C'est le quartier des détaillants et grossistes. Les prix, la fraicheur et la variété sont un peu meilleurs.


Nous arrivons ensuite a la rue principale. C'est LA RUE pour trouver ce que tu as besoin autre que de la nourriture. Une genre de Ste-Catherine à Surkhet. Bars, bonne bouffe, marques et autres étalages de luxure en moins.



En parlant d'étalage, nous arrivons maintenant à notre épicerie. Oui, oui, nous appelons cette place notre épicerie. Véritable magasin général, cette grande surface vous offrira tout ce que Surkhet peut vous offrir, c'est à dire, pas grand chose, hihi. À partir du déodorant, jusqu'au sucre en passant par du beurre de peanut et des pâtes. Gros comme votre chambre, vous ne vous perdrez surement pas dans les allées à la recherche d'un article manquant ! Avantage concurrentiel majeur.


Vous remarquerez que j'ai utilisé le mot épicerie. Il faut quand même utiliser le concept de gradation pour comparer notre dépanneur avec cette épicerie. Vraiment, cette épicerie est la plus garnie dans tout Surkhet. Fait à ne point omettre ici: la ville compte entre 50 000 et 80 000 habitants.


Profession : épicier. Après une négociation pressante de notre part, ils ont accepté d'être nos fournisseurs exclusifs en ... lait UHT. Car parmi les denrées impossibles à trouver à Surkhet, le café et le lait se classent en haut de la liste. Oui, il y a du lait frais mais je vous ferai gouter à du lait de Buffalo non-pasteurisé pauvre et bourré de substances indésirables (merci Pierre) qu'il faut faire bouillir trois fois par jour. Vous me direz ce que vous en pensez. Les petits grumeaux qui restent pris dans les dents, ça fait son temps. 

Il fallait sécuriser une source d'approvisionnement pour les enfants. Alors, il a fallu poussé sur leur sens des affaires. Les tirer par la racine un peu. Ils ont accepté de faire venir du lait AMUL. Un lait UHT qui ne nécessite d'être réfrigéré qu'une fois ouvert. Cependant, le parcours de ce lait (le seul disponible autre que le Buffalo milk, croyez-moi) nous donne de méchants remords de conscience. Produit en Inde, il est envoyé à Singapour pour être ensuite racheté par un distributeur népalais. Le carton de lait revient donc à Kathmandu avant de faire 16 hrs de route  pour atterir à Surkhet !

Malgré son petit pif des affaires et sa gentillesse implacable, son seul défaut est qu'il planifie mal ses achats. Un mois sans lait, trois semaines avec. Convenir d'un approvisionnement stable avec son fournisseur demeure un apprentissage à venir.


Après quelques commissions chez notre épicier, nous descendons l'autre rue du marché. Remarquez les dalots sur le bord de la route. Ceux-ci se remplissent en quelques minutes lorsque la douche du Monsoon se met à tomber. Malheureusement, ces méga gouttières de rues sont souvent utilisées comme des poubelles à ciel ouvert.


Plus bas, les marchands de fruits nous attendent. Place à la négociation.


Même les vaches magasinent une fois de temps en temps. Chacun son tour SVP.


Tellement cute !


Les femmes aussi prennent une part active aux échanges commerciales de la rue.


La pose du grand frère (Dai).


Dernière destination : LE restaurant de Surkhet. Bienvenue au Namaste. L'hotel Namaste. L'hotel qui héberge les équipes du World Food Programme (WFP) de l'ONU. Une vingtaine de travailleurs y logent pour une période prolongée. En fait, ce sont surtout des russes qui travaillent sur les hélicoptères cargo du WFP. Ces équipes sont présentes à Surkhet depuis plus de deux ans et le seront encore pour quelques années selon ce que le flight manager nous a expliqué. Ils déservent toutes les régions inaccessibles en danger de famine de l'ouest du Népal à partir de Surkhet. 

C'est pour cette raison que l'hotel a pu investir dans un espace de restauration avec des standards légèrement plus élevés, qu'ils servent des mets impossibles à trouver ailleurs à Surkhet tel des pizzas, des poulets BBQ et autres mets occidentaux. Bien sur, les mets népalais occupent une place de choix également. Bonus: les menus sont en anglais, ouf.


Arrivé au resto, c'est le temps d'enlever le casque de Naomi. À peine plus léger que sa tête.


Quand Alex (un autre coopérant du CECI qui avait passé quelques mois à Surkhet) nous avait parlé du Namaste, nous nous attendions à un restaurant vaste et propre. Propre oui, vaste, on repassera mais tant mieux, petite place tranquille. La convivialité y règne. Théo et Emma sont maintenant des habitués de la place. Tout le staff les accueillent à bras ouverts à chaque fois.


Emma, la grande soeur, qui s'occupe de sa petite soeur en attendant son mets.


Sur la route du retour, ce sont les espaces verts qui nous aident à digérer en nous accompagnant. Pour ça, nous sommes vraiment choyés. Les artères principales de Surkhet sont pour la plupart bordés d'arbres matures qui fournissent ombre et sérénité. 

En fait, ce qui distingue Birendranagar (Surkhet) des autres villes du Népal, c'est que le roi affectionnait tout particulièrement cette vallée autrefois. Il a insisté pour qu'une planification urbaine soit executée. La planification n'étant pas la plus grande force des népalais de leur propre aveu, les résultats sont exemplaires. Des rues quadrillées, une zone industrielle, une zonne commerciale et surtout beaucoup d'espaces verts.


Comme ce parc à cinq minutes de notre maison ou Annik va jouer avec les enfants régulièrement.


Encore une fois, cette activité banale peut se transformer en aventure. Lorsque les blancs débarquent, la partie de soccer des locaux est suspendue. Il faut aller voir ces attractions venues d'un autre monde !

lundi 19 juillet 2010

Vive l'eau courante

Eau divine!

Il y a quelques jours, nous avons vécu une autre crise de l’eau. L’aqueduc de la ville est archaïque, je crois.  La cause de ce manque d’approvisionnement ne peut être la géographie (loin de nous les déserts) encore moins la météo (nous sommes en plein monsoon : pluie intense à chaque jour). J’aimerais bien visiter les installations suivantes : l’usine de filtration et de distribution de l’eau, le traitement des eaux usées et la centrale électrique. Ces dernières nous jouent de mauvais tours quotidiennement. Une visite organisée aura lieu dans les prochains mois : la demande est faite.


En résumé, nous avons eu que très peu d’eau pendant 3 jours : environ 100 litres par jour.  De ce total, 60 provenait d’une compagnie d’eau potable d’où l’on commandait  ce précieux H2O à coup de jugs de 20 litres, faute de ne pas avoir récupéré suffisamment d’eau provenant de l’aqueduc à temps. En théorie, la ville ouvre les valves une ou deux fois/jours, pendant 2-3 heures, à des intervalles quotidiens ou aux deux jours en fonction du quartier. Parfois le matin, parfois le soir, parfois l’après-midi, bref, il faut vérifier le compteur lorsqu’il tourne (voir photo). Si la quantité d’eau accumulée dans notre réservoir ou « tank de béton » n’est pas suffisante, elle y demeure, faute de pouvoir se faire succioner par notre pompe, lorsqu’elle fonctionne.



Bref,  on doit se faire des provisions pour se laver le corps, les mains, la vaisselle,  la nourriture, cuisiner et boire. On oublie le ménage, la moppe et le lavage de linge ces jours là! Si on est chanceux, notre « tank noir » sur le toit était pleine avant  la pénurie.


Sinon, on constitue des réserves dans un bidon de 60L et un seau de 20L. Le reste passe par des petits contenants. Lorsque nos réserves sont complétées, on remplit le réservoir  bleu qu’on appelle aussi la « tank bleue » (voir photo).

Voici un aperçu de notre utilisation lors de ces journées de jeûne d’eau :


En faisant ce petit exercice statistique, j’ai réalisé à quel point la rareté et l’utilisation de l’eau ne se posent pas vraiment comme question chez nous. Les puits, les aqueducs et les sources aquifères nous fournissent une abondance sans borne. Avec nos 4500 rivières et nos 500 000 lacs, nous, les québécois ne voyons pas la valeur de l’or bleu, où plutôt, ne la vivons pas encore. Ici, on les compte nos litres lorsqu’on est restreint. 100 litres à 5, c'est-à-dire 20 litres par jour par personne (l/j/p), ça passe vite ! Voici quelques autres statistiques provenant d’Environnement Canada, question de mettre tout ça en perspective :

-          - Consommation d’eau moyenne par jour d’un québécois : 800 l/p/j
-          - D’un canadien : 600 l/p/j
-          - D’un indien : 25 l/p/j
-          - D’un malgache : 5 l/p/j, juste assez pour survivre
-          - D’un terrien : 137 l/p/j
-          - D’un robinet qui laisse fuir un goutte à goutte : 26 l/j
-          - Litres d’eau dans une piscine : 60 000 l et +

Pour conclure ce message- blog, j’aimerais dire que ce sera probablement la dernière fois que je parlerai de cette thématique puisque ce sont des réalités quotidiennes que tous les citoyens vivent ici. Nous ne pouvons rien faire, le tout est hors de notre contrôle. Ce sont des pépins que nous devons accepter! Ke garnu! (Que faire!) Rien faire et accepter la situation tel qu’elle est ?! C’est ce que les locaux font depuis des décennies. 

Un petit 12 mois, rien là. Après tout, on n’a pas à marcher quotidiennement 5 hrs pour obtenir 20 litres d’eau. Il y a pire. Sauf que … nous irons tout de même poser des questions lors de notre visite guidée afin d’être éclairés. L’ancienne conseillère municipale en moi brule d’envie d’arriver à la période des questions ! (Ha! Ha! Ha!)

Bonne journée et vive l’eau courante!


mercredi 14 juillet 2010

La veillée est vieille


Dans la tradition locale, on fête tranquille. Pendre la crémaillère ne veut en aucun temps dire casser la baraque. On célèbre gentiment, gaiement. Le temps de chanter, danser, picoller et rire un peu sans oublier de partir absolument avant que la lune ne s'illumine. Peut-être existe-il un bonhomme 7 heures népalais ou encore des loups-garous ?

L'organisation entourant un petit-party-bien-simple a nos yeux s'est révélée d'une complexité inouie. Qui inviter sans créer d'incidents diplomatiques irréversibles au bureau ? Combien de personnes ? Que manger ? Juste ces trois questions ont mobilisées 6 personnes au bureaux pendant 2-3 heures, avec consultation du conseil d'administration en prime. Disons qu'on leur a donné le feu vert pour effectuer les invitations eux-mêmes. On allait exécuter les décisions émanant des délibérations. Finalement, une vingtaine de personnes se sont pointées, le tout, dans la joie et l'allégresse !



Que manger considérant que nos amis népalais soupent normalement a 19h30, qu'il fait noir précisement a cette heure, que normalement l'électricité nous quitte a cette heure, que nos papilles gustatives apprécient différentes sensations. Verdict: fruits et légumes crus, poulet frit et oeufs à la coque. Beau, bon, pas cher. Beaucoup de jus de mangues, Coca-Cola et de vodka pour arroser le tout. Attention, seulement pour les hommes cette eau-de-vie. On la mix. On la cale. On s'assure qu'elle nous affecte dans tous les sens et on est prêt pour chanter et danser, the nepali way !


Annik avait même fait confectionner une Kurta, costume local traditionnel, pour l'occasion. Emma aussi avait mis sa plus belle robe.


Mes collègues Rudra et Jagat s'en sont donnés a coeur joie. Jagat (a droite) est, parait-il, un chanteur traditionnel qui s'est rendu en final d'un concours national. Vous pouvez apprécier sa voix et sa créativité dans le vidéo plus bas. 


Le concept est le suivant: Un calleur, un peu comme a la québécoise, improvise des paroles du moment sur un air traditionnel. Il fait des rimes et invitent tous les invités, a tour de role, a se lever pour danser. Annik et moi n'avons pu se soustraire, on a passé au "bat" ! Normalement, une femme calleuse répond a l'homme. Pas de set carré par contre. 



Durant chaque happening social, la séparation physique des femmes et des hommes s'impose rapidement comme une norme. Ci-dessus, on voit les femmes qui se sont rangées contre le mur instinctivement dès qu'elles ont mis le pied dans le salon. C'est tout le temps comme ça. Visiblement, l'homme a la chemise blanche et jaune s'était perdu. 

Une autre leçon de la soirée, les hôtes doivent entretenir leurs invités. Ok, ça va de soit vous allez me dire: "Au Québec aussi, c'est ainsi" Mais ici, pas question d'arrêter de les servir. Surtout les hommes. Il n'en reste plus pour l'hôte, too bad... L'important: se dépêcher pour profiter au maximum de la clarté. Mangeons vite, buvons rapidement pour s'assurer d'avoir le temps de chanter avant 19h30.



Vous aurez compris que le nightlife est carrément inexistant a Surkhet. Aucun bar n'a pignon sur rue. Le monde reste a la maison, (je me permets de généraliser) surtout lorsque tu as une famille. Tu restes chez toi. Les femmes, encore plus. La pluie n'aide pas. Par contre, les festivals et autres célébrations (mariage, sacrifice, etc) constituent une bonne raison de sortir. 

Jusqu'a maintenant, on nous a été invités que très rarement. Personne ne parle anglais, ce qui n'aide pas a la cause. Apprendre le népalais est plus difficile que je croyais. J'ai abandonné l'idée d'avoir des discussions qui dépassent les classiques salutations, météo et autres verbillages élémentaires. Au lieu de prendre un petit coup de temps a autres, c'est plutot notre vie social qui en prend un petit a notre santé ces temps-ci. Vous devinerez que les enfants n'y voient aucun problème.

La perception des locaux qu'on fréquente le jour est que nous sommes bien chez nous (c'est effectivement le cas, mais quand même), surtout avec une petite fille de 5 mois. Socialement parlant, c'est plus ou moins accepté que la mère sorte de l'enceinte familial avec un bébé de l'age a Naomi. Alors, je vous laisse imaginer ce qui se passe dans leur tête lorsqu'ils aperçoivent une maman venant du Canada trimballant son bébé d'a peine 5 mois dans un party.

Même quand le party se fait chez soi, les petites heures du matin ne sont et ne seront jamais atteintes. Parmi nos invités, nous avions des jeunes qui aiment boire et festoyer. Notre plus grande surprise: une grande discipline rigide les a forcé vers la porte a 20h00. Ils avaient veillé tard. Trente minutes de plus qu'a l'habitude. Je suis a peine sarcastique. Depuis ce temps, c'est ce que nous constatons. La ville s'éteint, littéralement, a 20h00. La veillée vieilli rapidement.

mardi 13 juillet 2010

Kathmandu ! Je t'aime, moi non plus


Kathmandu, déja deux semaines depuis que je ne t'ai vu. Depuis que je ne t'ai senti. Depuis que j'ai couché chez toi. Mmmh, Kahtmandu, tu me manques déja. 
Je t'aime moi non plus.

C'est vrai, le coup de foudre n'était pas au rendez-vous lors de notre première rencontre mais, nous nous sommes apprivoisés. Nous avons appris a mieux se connaitre, non ? 
Je t'aime moi non plus.

Depuis que je connais Surkhet, tes atouts me manquent. J'étais au ciel lorsque je t'ai vu de nouveau. Contemplant tes attributs, je ne voyais plus tes légers défauts qui me repoussaient au commencement. 
Je t'aime moi non plus.

Ta romance, ta spiritualité, ton architecture, ton bon vin, ta piscine et ton petit coté Thamel m'ont manqué terriblement sans que je le sache. Je me suis gaté. Pendant ces cinq jours a tes cotés, j'ai pu faire le plein. Tu m'as offert tout ce que je désirais :

- Un four électrique
- Un toaster
- Un jeu de Monopoly
- Un casse-tete et jeux pour les enfants
- Du chocolat en masse
- Un léger excès d'alcool
- Une vraie poitrine de poulet dans de la sauce aux champignons arrosée de Brandy
- De la cannelle en poudre
- Du bicarbonate de soude
- De la levure alimentaire
- 3 KG de fromage
- Un fouette (pour battre des oeufs, en cuir= non-disponible)
- De la moutarde de dijon
- Des bonbons
- Un vrai balai
- Du cocoa
- Des épices Italiennes
- Des moules a gateau, a muffins
- Nos passeports
- Des études de marché
- Des livres a profusion
- Et finalement une shot de Vaccin Hémophilus, influenza type B. Que j'ai du garder au froid durant mon retour de voyage.

Grace a toi, nous pouvons désormais manger de la PIZZA ! YES. Je sais qu'il faut regarder dans sa propre cour mais la tentation était trop grande. De la pizza, c'est légitime, non ! Du moins, cette douceur, je peux maintenant la savourer quand je veux avec mes proches. 

Tu me manques. Je te désire a distance. La prochaine fois que nous nous reverrons, dans quelques mois, je pourrai t'apprécier encore davantage. Peut-etre est-ce mieux ainsi ? Vivre ensemble indéfiniment serait surement pénible.



De retour a ma Surkhet chérie, je respire mieux. Je consumerai tes biens précieux qui n'existent point ici avec passion !