Grosses manifs en vue ?

Un petit mot pour vous informer que le pays, surtout la capitale Kathmandu, sera sur un pied d'alerte durant les prochains jours. 

Notre départ pour Surkhet a été retardé de quelques jours car les Maoistes se préparent à manifester massivement dans les rues de Kathmandu pour la fête du travail. Ils veulent célébrer Marx, Lenin, Stalin, Mao et Alouette ! Mais ces manifestations cachent d'autres intentions. 

Je vais tenter de vulgariser le tout très très brièvement aujourd'hui tout en tentant de ne pas inquiéter la famille. On développera le sujet dans un message ultérieur. C'est que le Népal est en conflit armée depuis environ 10 ans. Depuis les débuts de ce conflit, plusieurs dizaines de milliers de civils, para-militaire et militaires sont morts.

Rassurez-vous, les étrangers et les touristes n'ont pratiquement jamais été pris pour cible (ceux ayant connu des problèmes étaient présents dans les manifestations, donc il n'y a pas de quoi à s'inquiéter). C'est une chicane de famille entre népalais. Il n'y aucune puissance extérieure qui supporte officiellement ou officieusement un bord comme de l'autre (en armes, entre autres). Y compris la Chine qui garde saes distances, ne pas confondre. Maoistes n'égal pas forcément gouvernement chinois communiste avec des racines maoistes. L'ONU est présente au pays depuis quelques années dans une mission de maintien de la paix et de déminage dans certaines régions du pays. 

Depuis deux ans, les maoistes ont signés un traité de paix avec le gouvernement. Ils ont réussi à destituer le roi  qui était là seulement à titre de souverain dans un système parlementaire (comme nous au Canada). Ils se sont fait élire en majorité lors des dernières élections nationales il y a 6 mois. Quand je dit majoritaire, c'est environ 230 députés sur 600. Juste avant que nous arrivions, le premier ministre maoiste qui dirigeait une coalition a démissionné. 22 autres partis, oui 22 partis ont formé une coalition.o

Au lendemain des dernières élections, une assemblée constituante temporaire a été formée pour arriver à élaborer une nouvelle constitution. La date butoir pour convenir du contenu de cette nouvelle constitution arrive dans une trentaine de jour. 

Tout ça pour dire qu'à partir du 2 mai, les maoistes ont décrété une grève illimitée et une mobilisation sans précédent pour forcer le premier ministre actuel à démissionner. Il faut savoir que les maoistes ont leur propre armée rebelle qui compte environ 19 000 "rebelles" armés. Depuis deux ans, il y a des négociations pour que ces 19 000 rebelles réintègrent l'armée régulière. 

Ce sont ces évènements qui nous empêchent actuellement d'envisager un départ vers Surkhet tel que prévu pour le 1er mai. Selon les instructions du CECI, nous avons fait des réserves de bouffe pour une semaine. D'autres mesures de sécurité sont prévus. Car si la grève se révèle, nous resterons dans le compound du CECI. Encore une fois, il ne faut pas s'inquiéter outre mesure, le CECI et d'autres coopérants avec qui nous avons parlé ici en ont vu bien d'autres. Par contre, personne ne peut savoir comment les choses vont évoluer. 

Je vous recommande ces articles pour compléter ma petite narration historique/politique:

Maoist May Day Protest

Govt tells Army to brace itself

Voici trois principales sources népalaises d'infos en anglais. Désolé pour ceux qui ne le parle pas, les sources françaises sont inexistantes.

Kathmandu Post

Nepali Times

The Himalayan Times

Pour les nouvelles et analyses sur la situation politique du Népal provenant de notre Ministère des affaires étrangères, cliquer ici.

En attendant, on va se préparer un bon popcorn, on se va prendre une bonne bière et regarder passer la parade de notre balcon !!! Quoi, il faut pas trop s'en faire ! Ben non, pas question d'amener les flots à leur première manif ici ! L'apprentissage viendra plus tard. Hi hi !

Sérieusement, les gens ici ne sont pas trop énervés de la situation. Les choses devraient rentrer dans l'ordre d'ici le 3 ou 4 mai. C'est ce que les analystes disent. En attendant, life goes on en espérant prendre la route vers les vertes plaines bientôt !

Deux heures de taxi pour 32 km

Hey oui, n’ajustez pas votre appareil, vous avez bien lu : deux heures de taxi pour 32 km. 20$ pour l’aller seulement et nous voilà ailleurs qu’à Katmandu ! Nous sommes allés à Nagarkot, petit village situé à 2175 mètres d’altitude. La route était la plus zigzagante que nous ayons connu de toute notre vie, ou presque ! Pour les gens ayant des maux de cœur en transport, s’abstenir !

Nous avons vu ce qui poussait (végétation) à l'extérieur de Katmandu. À quelques kilomètres, nous apercevions des parcelles de choux, de choux-fleurs, brocolis, diverses courges et du blé. Cependant, pour ce qui est de la récolte du blé, c’était spécial. Vous allez voir, c’est zen…

1- Couper le blé à la main
2- Déposer gentiment le blé sur le chemin
3- Attendre que les autos passent et roulent par-dessus pour que les grains sortent
4- Ramasser le tout ! (Dit-elle avec sarcasme)

Depuis Nagarkot, nous devions être capables de voir la chaine de l'Himalaya, selon le livre du  « Lonely Planet ». Une astérisque aurait du apparaître dans le bas de la page avec cette mention si les conditions le permettent ! En gros, on s'est fait dire que ça prenait une bonne pluie, sinon on ne voit que les hautes collines voisines en avant-plan du mur Himalayen !

Ce 24 heures pour se retirer de la ville si bruyante et polluée a été des plus bénéfiques. À Nagarkot, il y avait vous savez quoi ? De la verdure. On pouvait même marcher dans la rue sans avoir peur de se faire écrapoutir  par une moto ou une auto. Les paysages étaient à couper le souffle. L’agriculture se fait en escalier. Des arbres, de gigantesques pins surplombent la vue, des flans de montagnes vierges sans coupe à blanc pour probablement pas trop longtemps ! De toute beauté.

Le cottage…  qui portait le nom de : Hotel at the end of the universe !

Nous avions réservé un cottage « perfect for the family », selon leur site internet et de notre merveilleux livre le Lonely Planet, au faible coût de 2000 roupies; un peu moins que 30$. Le seul problème, c’est qu’il n’y a pas eu d’électricité pendant une bonne période. (Ok, on s'habitue) mais là ou le bas blesse: ils n'avaient pas rempli leur réservoir d'eau avec leur pompe électrique avant la panne. Conséquence: pas d’eau dans notre fabuleux cottage pour la totalité de notre séjour ! Normalement, la génératrice est là pour palier à de telle situtation. Dans cette épisode, la génératrice s'est brisée le jour même, youhou !

Pour conclure, on a fait du camping dans un cottage. Cependant, le cottage était charmant. Nous avions un aire de repos à l'extérieur avec une table, des fleurs et 2 (bons) chiens pour nous tenir compagnie. La nourriture était aussi excellente, le personnel sympathique !


De la liqueur (Fanta) à l’orange pour Emma et Théo ! Première pour Théo. Chanceux, Emma l'a essayé pour la première fois il y a seulement une semaine.

Trekking avec la famille !

Un trek, un hike ??? Non. Ce fut une marche sympathique d’une heure dans les environs avec la marmaille. La balade fût intéressante mais à la fin, nous avions Emma qui se plaignait de la température : « j’ai froid, j’ai chaud…je veux prendre un taxi » !

Activités

Première ride de cheval à vie pour Emma !

Théo dormait presque et le cheval pareillement!

Le parc en métal

Lors de notre 24 heures, nous avons essayé de faire des choses trépidantes comme se baigner (pas possible). Au lieu, nous avons trouvé un parc gratuit et un cheval. Pour 10$, ce qui est très bien payé, Emma et Théo ont fait du cheval pendant une heure. Bon, au début je voulais en faire mais à voir l’air du « poney », j’ai laissé tombé… Son estomac faisait de drôles de bruits, il criait famine ! Il s’appelait Moti ! Lors de cette balade nous avons pu observer des partisans des Maoïstes affichant clairement leur parti avec le drapeau rouge de ces derniers !

(Cliquez sur la photo pour bien voir le drapeau)

**NB : les passagers peuvent aussi voyager sur le toit de l’autobus à moindre frais (moins de 50¢)

Anecdotes :

À Nagarkot, il devrait y avoir plein d’astérisques dans le bas des affiches…

1ere affiche : piscine chauffé dans un hôtel avoisinant : ** si elle fonctionne.

2^e affiche : Bus aller-retour disponible Nagarkot- Katmandu : ** Lors de la saison touristique

3^e indication : SPA :** Si il y a de l’électricité !

Notre hôtel nous informe qu’elle possède une automobile : ** retour possible si nous allons à Katmandu aujourd'hui !

Bref, on a bien relaxé et nous avons eu du plaisir malgré tout. Ce séjour nous a fait du bien. Le retour s’est bien déroulé. Ça nous a pris 1 heure se rendre à Katmandu et une heure pour traverser la ville… en tout 24 km dans les montagnes, 8 km dans la boucane.

(Non, il n'y a pas de ceinture de sécurité...)

Pour les grands-parents: quelques photos bonus de notre progéniture!

Les piqures de maringouin disparaissent tranquillement.

Ma nepali bolchhu !

Je parle népalais ou ... presque. Au moins, nous avons survécu non pas à ce chien mais à nos cours de népalais. On aurait du lire sur l'affiche: "Beware of nepali classes". Ouf, quelle semaine nous venons de passer. Une semaine qui fut épuisante mentalement. Nos cours ont commencé mardi dernier. Ils appellent ça des cours intensifs. Le mot intensif n'a jamais eu autant de sens pour nous de toute notre vie. Cinq heures de cours par jour dans une langue complètement, totalement étrangère, ça magane des neurones. Cinq heures par jour à se faire laver le cerveau. Ce labeur s'est limité à apprendre et à parler la langue. Une chance qu'il ne fallait pas apprendre à l'écrire ou à la lire. On voudrait mourir. 

Notre lexique népalais

En cliquant ici à partir des prochaines semaines, vous aurez l'occasion de constater nos notes ce cours que nous immortaliserons, de façon plus structurée pour votre bénéfice mais surtout pour le notre. Cette page continuera d'évoluer au cours de notre séjour.

Processus

Initialement, nous devions avoir une semaine d'orientation avec les différents intervenants de Kathmandu. Ensuite s'enchainaient trois semaines complètes de cours intensifs de népalais. Je n'avais pas réalisé à quel point trois semaines de cours privés pouvaient s'avérer une éternité. Pour ce faire, nous étions supposés aller suivre ces cours dans Thamel à chaque jour. Thamel à chaque jour avec les enfants: l'HORREUR. L'idée de gérer les petits en même temps que la leçon nous apparaissait épouvantable. On était pas tout à fait prêt à laisser les petits à Sabou pour toute la journée non plus. Alors, les négociations ont suivis et réussis. Le CECI a accepté de faire venir le prof à la passage house. Ainsi, nous aurions trois heures de cours le matin, pendant lesquelles Sabou s'occuperait des enfants et deux heures l'après-midi pendant lesquelles les enfants dormiraient. Au lieu de trois semaines de cours à Kathmandu, nous en aurons deux ici et une à Surkhet. Question de déguerpir le plus rapidement de cette ville de béton.

Méthode pédagogique duplessiste


D'emblée, Parboti, notre enseignante, débute sans trop de flafla à se présenter. Bang, la leçon débute avec des mots et des phrases à réciter tel des comptines à apprendre par coeur. Le choc est total. Il ne manque que la strap. De nos yeux d'occidentaux, nous ne voyons pas de cahiers, pas de structures ni de plan, pas d'exercices en vue, nada. Elle parle une anglais de base mais fait ce métier depuis plusieurs années. OK, oui, on voit que l'expérience ne lui fait pas défaut mais bon sang, les trois premières heures furent démoralisantes. À un certain point, j'avais peur de saigner des oreilles.

Ses méthodes: nous défiler une série de mots, sauter aux structures de phrases, revenir sur les verbes, passer par la syntaxe. Elle aime bien jouer à la cachette des mots, c'est-à-dire mettre des cartons sur les mots plus vite que nous pouvons les apercevoir et nous les demander par coeur. Une chance que la 1ere lettre de chaque mot dépassait sans qu'elle s'en rende compte.

J'avoue que c'est la première fois de notre vie que nous avons un prof privé. À priori, ça sonne pas pire prof privé, juste pour moi. Attention, le tout peut se transformer en cauchemar. Cause: aucune porte de sortie pour tomber dans  la lune. Votre cerveau est constamment sollicité. Vos moindres gestes sont scrutés par le prof. Conclusion: 5 heures de cours de népalais par jour+gestion des enfants+heures de sommeil noctures restreintes= attache ta tuque avec de la broche.

Voici un petit extrait en script népalais de l'hymne nationale, très populaire ici d'ailleurs. C'est la première chanson que nous avons enendu en entrant au pays. C'était la sonnerie du cellulaire de notre chauffeur Puspa !

Bref, on est bien content d'avoir terminé la semaine. On se donne une petite récompense: une petite sortie en famille à Nagarkot. Un paysage luxuriant à 1h30 de Kathmandu dans les montagne dans une gite apparemment sympathique nommé "The end of the Universe." Ça promet.

Thamel: Entre baba cool et nausée commerciale

Dans les années 60-70, Kathmandu était reconnu comme un repère pour occidentaux en quête d'illumination, de pèlerinages spirituels zen accompagnés de nuages de haschich. Le centre nerveux de ces hippies de toutes acabits à la recherche de plaisirs, Thamel, est devenu un endroit de pure consommation commerciale. La révolte paisible contre le système capitaliste par la désobéissance civile et la méditation se matérialise maintenant par la vente à outrance de DVD copiés de Blockbusters Hollywoodiens vendus pour 1 $ et de matériel North Face falsifié à 10 $ le manteau neuf. Depuis que nous étions arrivé au Népal, Thamel semblait incontournable. Tout le monde nous en parlait. Je tentais de voir dans mon Lonely Planet l'attraction, la raison. L'architecture, non. Des monuments, non. Les sadduhs, non.

Mis à part la frénésie commerciale, c'est seulement la réputation du lieu qui attirait le touriste en nous. Après tout, ce n'est pas dans chaque ville qu'une rue entière se fait rebaptiser "Freak St." en l'honneur des joyeux lurons à la Jerry Garcia qui l'ont squatté ou encore en l'honneur du mot écrit par Les Beatles sur les murs du Kathmandu Guest House. En fait, voila en quoi se résume ce quartier aujourd'hui: une série de ruelles étroites et chaotiques tapissée de pubs, d'annonces et de petits magasins conçus pour alimenter la rage d'acheter des occidentaux en visite. Too much ! Il faut quand même avouer qu'ils ont du maudit beau stock dans la catégorie vêtements typiquement népalais. Des créations originales impossibles à retrouver ailleurs.

Il ne faudrait pas oublier ces restaurants de type occidental, bon marché, qui nous font vite oublier le Dalh Bath, met népalais que nous mangeons au quotidien.

Ici, voici un petit resto Israélien fort sympathique qui s'appelle le Or2K. Au menu Hummus, Falafel, Pain Naan et autres spécialités délectables. Emma et Théo se sont empiffrés.

On a vu quelques tripeux mais surtout des couples d'un certain age avec des caméras à 3000 $. On est bien content d'avoir vu Thamel mais on y reviendra seulement juste avant le retour pour se livrer à une petite séance de défoulement d'achat compulsif. Nouvelle drogue contemporaine. J'imagine qu'on serait plus dans l'esprit de ce quartier si on y était en voyage du  type backpack à travers l'Asie en solo ou entre chums. Les derniers remparts de Freak street deviendraient peut-être plus apparents si nous serions restés quelques jours à fêter et à fraterniser avec  les dreadlockers... 

Le voyage en famille nous amènera ailleurs.

Orientation sur la santé au Népal à... la Clinique Internationale du Népal

Sur la photo on peut voir notre chauffeur Pouspa (pousse pas trop!!!), Emma et la clinique.

La Clinique, tout une clinique internationale ! On aurait dit une maison privée! Imaginez la Clinique locale...


Conçu pour les expats, les coopérants, les trekkers, les touristes et les gens aisés, cette clinique faisait l'affaire. Les moyens étaient modestes mais le service était exemplaire. L'endroit très propre et stérile. Les informations du médecin étaient claires et professionnelles, sauf que...

Tel que prévu à la clinique du voyageur du Québec concernant les vaccins onéreux de la rage, nous devions faire une prise de sang pour vérifier  notre taux immunoglobuline provenant de ces fameux vaccins. Cependant, je ne crois pas que le personnel était familier avec la prise de sang chez les touts petits! À plusieurs reprises  (au moins 5),  ils ont tenté de prendre quelques gouttes de sang à Naomi,  notre petite, âgée de 2 mois et demi.

Voici les outils pour la technique finale: Deux infirmières, un médecin, une simple aiguille aseptisée sans la seringue et des pleurs. Instructions: piquer l'aiguille dans le talon, placer une mince éprouvette sous l'aiguille, recueillir les pleurs et les larmes rouges  goutte à goutte. Ben oui, pauvre petite. Elle finit par s'endormir dans les bras de morphée ... et... de maman!

Pour ce qui est de Théo, ce fût aussi difficile de trouver ses veines miraculeuses. Des larmes furent aussi au rendez-vous. Pour ce qui est d'Emma, elle le fit comme une grande avec quelques larmes. Pour les mères au coeur sensible, ne vous en faites pas... c'est fini!

La question quiz: devinez où ces échantillons iront se faire tester? En Inde imaginez vous donc! 

Temps de traitement: 2 semaines.

Pour terminer cette aventure, nous avons recueilli plusieurs renseignements intéressants et utiles pour éviter d'être malade ou du moins, pour être informés sur la prévention et le traitement des maladies communes au Népal tel que les différentes sortes de diarrhées. D'autres renseignements seront publiés sur la santé dans cette rubrique. À suivre...

Culture, Chapitre 1

Cette section touchera la culture mais comme le titre l'indique, il y aura plusieurs chapitres à travers lesquels nous vous partagerons nos découvertes autant enrichissantes, loufoques et probablement parfois frustrantes.

Les castes


Tout d'abord, mentionnons que le peuple népalais est régie par un système de castes. En théorie, cette hiérarchie ne devrait pas créer de discrimination à travers les différentes classes... mais nous la sentons bien. Lors de discussions, plusieurs Népalais nous informent de son existence qui est moins présente en ville mais palpable en milieu rural... c'est ce que nous découvrirons dans 2 semaines.

Le système de castes est divisé en quatre catégories et le seul moyen de connaître la caste de la personne est de lui demander son nom de famille. Ce système est reconnu par la culture hindou.

La première catégorie est celle des Brahmins, la classe supérieure. Ces personnes sont les plus éduquées du pays. Ce sont elles qui proposent les lois, ce sont des philosophes, des fonctionnaires, des enseignants, des "prêtres", etc. La seconde catégorie est celle des Chhetris. Ce groupe de personnes fait respecter les lois et les règlements donc, on y retrouve des policiers, des soldats, etc. La troisième catégorie est celle des Vaisyas que l'on prononce Baisyas, ce groupe est plutôt formé de marchands et de fermiers. Cette catégorie forme la classe moyenne. Enfin, la dernière et non la moindre est celle des Sudras. Cette dernière classe est formée par les artisans et les gens manuels. Ces personnes sont aussi nommées les intouchables puisqu'elles sont impures et dites polluées on les appelle aussi les Dalits.

Voici un exemple de code de conduite dans ce système: un Brahmin ne touchera pas et n'acceptera pas la nourriture d'un Sudras. Aussi l'ombre d'un Sudras ne doit pas croiser celle d'un Brahmin.

Le mariage

Dans la culture népalaise, la majorité des mariages sont arrangés, la famille du garçon cherchera une fille de la même caste. Le garçon ira faire une visite de courtoisie dans la famille de la potentielle épouse et donnera son verdict final à savoir s'il désire marier ou non la fille! Cependant, pour ce qui est de la part de la fille, elle n'a pas grand chose à dire...

Les menstruations...


Je vais vous faire part d'une courte anecdote sur les menstruations. Lorsque celles-ci arrivent, imaginez-vous donc mesdames que les femmes ne devraient pas cuisiner ni faire de ménage! Quelle chance me diriez-vous. La question qui m'a brûlée la langue et que j'ai posée est la suivante : est-ce un privilège de ne pas faire ces tâches ou plutôt un moyen d'exclure les femmes lors de cette période puisqu'elles sont impures... La réponse est fort simple: c'est un privilège mais aussi un moyen d'exclure les femmes. Chaque famille possède un "cottage" pour cette période mensuelle, à chaque mois la femme se retire. Lorsque les menstruations sont terminées, l'espace, la draperie et tout doit être lavé, sans oublier la femme.


Bref, d'autres détails croustillants se trouveront dans un prochain chapitre sur la culture!

Watch out, cows or family crossing !

Première semaine de formation complétée. Le enfants adoptent le rythme local mais se lèvent encore très tôt, genre 6h30 AM. Par contre, il faut y voir des points positifs: ça ne prend plus une heure endormir Emma, elle tombe comme une roche à 19h45. Théo ne se réveille plus systématiquement la nuit pour avoir un peu de lait. La sieste est encore à l'ordre du jour. Naomi dors désormais dans notre chambre car celle qu'elle occupait héberge désormais Keven, un coopérant qui s'est fait hospitalisé pour extraire une genre de bactérie qui lui est entré dans le nez suite à une piqure de moustique. WWOuuuaaah, attention coeurs sensibles et grand-mamans inquiètes. Il s'agit d'une bactérie très très rare qui peut même se contracter dans les hôpitaux au Québec... de la famille des nosocomiales, je crois.

Ceci étant dit, nous profitons tous de notre bonne santé pour s'aventurer dans les hot spots de Kathmandu pour une petite journée de tourisme. Nous avons demandé à Sabou, notre didi, de nous accompagner afin de nous aider à gérer les enfants, nous orienter dans la ville et jouer un peu aux interprètes.

Swayambhunath

Le temple de swayambhunaht est vraiment un lieu à ne pas manquer à Kathmandu. On l'appelle également le temple des singes. Situé au sommet d'une montagne qui surplombe le tout Kathmandu, ce lieu de prière et disons-le, de touristes assoiffés de photos est magique. Malgré la marée d'occidentaux qui déferlait à coup de dizaines, plusieurs locaux venaient pour célébrer, prier et s'émerveiller. Les guirlandes de prières tibétaines y sont omniprésentes. Il y a en littéralement des kilomètres suspendus d'arbres en arbres. 

Le stupa de Swayambhu était en pleine restauration. Il a initialement été érigé au 14e siècle.

Se déplacer avec les enfants attire définitivement l'attention ... des autres enfants. La curiosité les pousse même à vouloir les toucher et les prendre. Ici, quatre petite filles sont complètement ébahies devant Naomi. Quelques instants plus tard, elles prenaient Emma par la main. La plus vieille lui a même pincé la joue telle une bonne ma tante au jour de l'an. Emma restait flanquée debout, sans bouger, ne sachant trop que faire. L'autre jour à Patan, un petit gars la pointait en criant "putalli-putalli". Traduction: une poupée, une poupée !!!

Quelques rituels qui avaient lieu lors de notre passage. Le premier en haut est un espèce d'autel sur lequel les croyants mettent des offrandes pour prier et remercier les dieux face à un évènements en particulier. Des fleurs, des fruits et légumes, de l'argent et toute sorte de choses peuvent être offertes.

Les singes y sont vraiment présents. Ils se comptent par centaines. Ils sont habitués à l'homme mais demeurent assez sauvages. Ils ne faut pas trop les approcher, hein Emma ? Elle avait vraiment hâte de les voir. À un moment donné, nous nous sommes arrêtés pour prendre une petite pause .. banane. MMMh, mauvaise idée ! Même pas une minute après, une guenon est atterri juste derrière Emma. Elle voulait sa banane et entreprenait de l'avoir. En un instant, tel des vénitiens pillés par des pirates, nous avons largué notre cargaison précieuse de cinq bananes et déguerpi.  

Plusieurs moines tibétains priaient.

Kathmandu Durbar Square.

Durbur veut dire palais. Il y en a trois à Kathmandu car la ville était divisé en trois royaumes il y a plusieurs siècles, voir plusieurs millénaires: Patan, Kathmandu et Bakthapur. Réaliser la lourdeur historique et patrimoniale de ces sites prend du temps. 

Batiment du quotidien pour les habitants du quartier, ces imposants monuments multi-étages nous ont fasciné. Annik est monté en haut pour immortaliser le moment. Par contre, les escaliers aussi démontraient l'age du batiment: la largeur de chaque marche était de 9 po, leur hauteur de 15 po. Elles étaient tellement usées qu'une pente vers le bas s'étaient formée.

Des pigeons en voulez-vous, en voila.

Ouf, on a vraiment eu peur. On pensait qu'elle était morte...

Mais non. Quelques instants plus tard cette vache, (elles sont toutes sacrées ici) en a profité pour prendre une pause-santé auprès de ses collègues pigeons. Ce n'était qu'un petit bain de soleil. À qui appartient elle, who knows ? Très fort probablement personne. Heureusement, ces vaches errantes sont moins nombreuses que les chiens errants.

D'ailleurs, c'était comique car l'autre fois, on a vu une traverse de vaches en plein centre-ville. Emma nous demande:

- Maman, qu'est-ce qu'elles mangent les vaches ?

- Bof, bonne question chérie, dit-elle.

- Est-ce qu'elle donne du lait.

- Mmmmh, même si elles en donnaient, je crois que je n'y toucherait pas.

Ainsi vont ces vaches. Elle déambulent librement sans que personne n'y porte vraiment attention. Même les véhicules ne s'embêtent pas. Ils les contournent comme si tout était normal.

Étonnant

Ces petits véhicules que les gens appellent affectueusement des touks touks. Il y a quelques années, le gouvernement les a carrément interdit car ils polluaient trop. Conséquence, ils se sont tous convertis au moteur électrique, pas hybride, complètement électrique sur une base autonome. J'en reviens toujours pas. Comment ça se fait que nous, en occident, ne soyons pas capables de faire rouler ces véhicules dans nos rues ?

Concentration de symbole religieux en un même endroit. Il fallait le faire pour mettre une croix gammée juste à coté de l'étoile de David. Un gros OM'shanti avec ça ?!?

Étonnant aussi ce petit plant de ganja (traduction népalaise) trouvé sur le bord de notre table de restaurant pour touristes à Kathmandu Durbur Square. 

Vive les découvertes. Preuve que le monde végétal fait aussi partie du patrimoine mondial.

The passage house

The passage house. Notre résidence de passage à Kathmandu à nous et à tous les coopérants qui sont en transit pour le CECI au pays, soit à l'arrivée, soit au départ, soit lorsqu'on est malade. En fait, sur la photo, vous pouvez voir deux immeubles. Le premier à gauche: les bureaux du CECI et celui dans le fonds à droite à quatre étages: the passage house.

En fait, le 4e étage, c'est le toit. Utile pour le lavage, la lecture et la course à pied pour les jeunes. Hier, c'était la première fois que nous pouvions voir les montagnes depuis le toit. Même si les autres jours étaient supposément ensoleillés, la pollution et la poussière nous empêchaient de fixer aussi loin. Ce jour là, nous avons pu constater que nous étions vraiment situé dans une vallée car les montagnes nous entourent à 360 degrés.

Vue de notre chambre. Nous apercevons la cour avant et la petite rue dans lequel des vendeurs et des récupérateurs de bouteilles déambulent auprès des clébards qui ne cessent de japer. Sans parler des klaxons qui testent le risque d'accélérer vers la courbe sans foncer dans un autre véhicule qui arrive en voie inverse.

Nos formations et briefings de début de mandat se déroulent dans les bureaux du CECI. C'est pratique car nous pouvons laisser les enfants à Sabou, notre didi, sans tracas; elle peut venir nous chercher à tout moment si jamais la situation se détériore. Ce QG du CECI est situé dans le quartier de Baluwatar, un quartier aisé mais sans trop. En fait, nous sommes à quelques coin de rue des bureaux du premier ministre. Plusieurs magasins à proximité, plusieurs services et restaurants mais un élément crucial manque à l'appel: DE LA VERDURE. Béton, béton et béton. Oups, est-ce que j'ai dit béton. La rue est large comme une voiture et demi. Ce qui nous force à se coller à plat ventre (ou presque) contre le mur lorsque deux autos se croisent vis à vis nous. Au Québec, on appellerait ça UN ONE WAY $%?! Pas trop pratique pour les enfants. Difficile de vider leur batterie lorsqu'il ne peuvent courir ou marcher librement. 

C'est à bord de ce véhicule que nos 17 valises ont été récupérés à l'aéroport. Pour ce qui est de nous 5, nous étions embarqué dans la petite suzuki que vous voyez dans la photo d'en haut. Cette aussi avec ce Land Cruiser que nous irons à Surkhet, 16 hrs de route. Par contre, cette fois, nous serons dans le même VUS que nos valises, Ouch. Belle pyramide de baggages strappée sur le toit en perspective.