mardi 28 décembre 2010

La livraison du Père Noël


He oui, le Père Noël est passé par le Népal. Avant de claquer la porte, il a réussi à manger la moitié des deux biscuits et boire le verre de lait qu'Emma et Théo lui avaient laissé. Le fait de manquer d'électricité ne nous a pas tourmenté cette fois-ci. Les chandelles amplifiaient la magie. Tant pis pour les petites lumières scintillantes neuves à moitié brûlées achetées à Katmandou il y a deux mois. Voici le déballage des cadeaux en images pour gâter un peu les grand-parents et la famille:




Le Père Noël avait entendu les demandes de Théo et Emma qui avaient ciblé les clichés gars-fille sans influence de papa ou maman.






Cadeau spécial pour Annik. Des lingettes compactées en pastille avec un refill inclus et un t-shirt compressé. Utile en trek direz-vous ? Une seule autre personne aurait pensée à ce gadget : André, le père de François.


lundi 27 décembre 2010

Rafting sur la rivière Seti



Ces temps-ci, l'esprit des fêtes n'arrive pas vraiment à nous rejoindre. La frénésie des centres d'achat, le stress des cadeaux à acheter, les tounes de Noël et la nausée de planification liée au différents partys sont bien loin de nous. Par contre, on ne peut vous cacher que nos parents, nos frères et nos soeurs nous manquent. 

Nous avons donc décidé de se gâter un peu avec quelques sorties pendant cette période de festivités afin que notre coeur ne soit pas trop gros. Steven et Caroline nous ont justement quitté il y a quelques jours. Leur simple présence a été pour nous d'un support moral inestimable.

Nous sommes donc allés les rejoindre à Pokhara pour le dernier segment de leur escapade en terre népalaise. Il venait de se taper un trek de trois jours pour accomplir le trajet de Ghandruk, dans l'Annapurna, lorsque nous pensions les rejoindre à l'Hotel Nirvana. Mais non, ils étaient au dessus de nos têtes, dans le ciel de Pokhara, en train de faire du Para-hawking. Un sport qui consiste à se laisser planer en para-pente à la recherche de poches d'air chaud ascendantes à l'aide d'oiseaux de proie domestiqués. Incroyable. Aucun regrets de leur part. C'est le seul site au monde où une telle expérience est possible.

Le lendemain matin, on se dirige vers la rivière Seti pour un petit trip en rafting familial de deux jours.



Théo était tellement excité de partir en bateau pour faire du camping. La grande soeur aussi était aux anges même si elle trouvait son habit un peu trop grand.




Les casques et les équipements de sécurité nous rendaient un peu sceptiques face à l'idée de dévaler une rivière avec Naomi et les enfants malgré les nombreux commentaires de nos contacts nous disant qu'il s'agissait d'une rivière familiale et chaude. Et bien, cela s'avéra tout à fait.


La rivière Seti offre un paysage fabuleux. Elle serpente une vallée sinueuse qui expose la vie quotidienne de ses riverains et une série de flancs montagneux sauvages. Loin des eaux déchaînés des autres rivières népalaises, la Seti comporte quand même quelques rapides excitants. Il y même un classe 4 vers la fin. Nos guides étaient plus que vigilants et prudents avec les enfants. Pour ce CL-4, il nous ont suggéré de trimballer les enfants à pied, sur la rive, pendant que nous faisions aller nos cordes vocales sur un petit rush d'adrénaline.


Purna, notre "chef d'expédition". Naomi avait pleine confiance en lui !!! Il la prenait sur son dos dans le raft plus stable lors des moments un peu plus corsés. Il faut dire qu'il a fait la majorité des rivières Himalayennes. Une agence de guide de rafting canadienne le convoitait. Il pensait à migrer de notre coté de l'océan pour connaitre nos rivières rugissantes éventuellement!


Nous partions donc 2 jours et une nuit. Il s'agissait d'un package tout inclus très abordable à 80 $ pour deux jours de rafting par personne avec repas, transport et matériel inclus (tente, matelas de sol, bécosses !). Première grande surprise; la bouffe. Digne de mention dans une revue gastronomique... du Népal. Les mets frais préparés sur place par les gars ont surpassés la plupart des restaurants népalais testés jusqu'à maintenant.


Pour la nuit, nos guides nous proposent une superbe plage encerclée par des collines sorties d'un conte fantastique.





Le feu de camp rajouta à l'ambiance. Les enfants ont adoré. Emma nous a demandé si nous allions manger "des choses délicieuses grillées sur le feu." Quelques instants plus tard, on réalise qu'elle voulait en fait des guimauves. Mmmh, désolé, pas ici. Mais on a quand même le luxe d'avoir un petit marchand qui vient nous visiter sur le site pour nous proposer de la bière froide et du rhum directement on the beach ! Que demander de plus !


Notre parcours se termine peu longtemps après la rencontre de la Seti avec la Trishuli. À partir de cette confluence, les montagnes s'estompent doucement pour laisser place aux plaines du Terai. Le port de débarquement de l'expédition donne directement sur l'autoroute. Ainsi, nous pourrons prendre un bus local en direction du Parc National de Chitwan pour retourner sur les traces convoitées du rhinocéros à dos d'éléphant...


samedi 25 décembre 2010

Bon temps des fêtes !



Alors, on profite de quelques minutes entre deux speech de participants durant l'assemblée générale de EDS, (oui, oui, un samedi matin 25 décembre) pour vous souhaiter de joyeuses fêtes.

C'est vrai que sans neige et sans préparatifs culinaires du temps des fêtes, nous sommes moins dans l'esprit des festivités. Cependant, nous avons préparé de modestes cadeaux pour nos petits, décorer un sapin "tropical", on devrait plutôt dire une plante de Noël avec des boites de "Cornflakes" faute de trouver des vraies décorations. Un Noël différent quoi! Nous aimerions vous souhaiter un Joyeux temps des fêtes dans la gaieté et dans la simplicité.




On vous aime fort et on vous embrasse à distance mais sachez que nous pensons à vous tous et toutes.

Emma, Théo, Naomi, François et Annik XXXXX

vendredi 24 décembre 2010

Une petite pensée pour nous...



et une grosse pensée pour vous en ce temps des fêtes. On vous revient avec nos souhaits "officiels" bientôt ! Merci à notre journal local Les Actualités et à Nathalie Hurdle pour cet article qui permettra à nos concitoyens de la MRC Des Sources d'avoir des petites nouvelles sur l'évolution de notre périple en terre népalaise. Vous pouvez cliquer sur l'image pour le consulter.

Pour les nouveaux lecteurs qui se joignent à nous pour la première fois, on vous dit BIENVENUE !

lundi 20 décembre 2010

Brune, David et Barbara



Voici un petit reportage qui a été fait par des ukrainiens sur nos amis David, Barbara et leur petite fille Brune. Nous avons marché quelques jours avec eux dans l'Annapurna. Brune et Emma sont vite devenues des amies. Les deux ont quatre ans. Brune parlait allemand, anglais et français. 

Ils sont maintenant rentrés à la maison après un long et diversifié périple. Des bons vivants transpirant le bonheur !

Clin d'oeil à Barbara et David.  Bon retour à la maison ! Bisous xxx

mercredi 15 décembre 2010

Des extra-terrestres venus de Johnville, Qc



Enfin, nos premiers visiteurs à Surkhet ! Steven et Caroline sont arrivés sains et saufs après quelques dizaines d'heures de voyages entre ciel et terre. Malgré la fatigue et le décalage horaire, ils étaient tout sourire à l'aéroport de Nepalgunj. Il restait tout de même un autre trois heures de route avant d'arriver à la destination finale. 


Connaissant Steven, on lui avait préparé un programme à sa hauteur. En fait, ces temps-ci, la ville est en pleine effervescence. Une grosse fête foraine bat son plein. Manèges d'antan et acrobaties insolites à l'horaire.


La grande roue: pas de portière, pas de ceinture, une roue et une génératrice qui tourne à plein régime. Quoi ? Est-ce que c'est sécuritaire ?


Peut-être pas mais c'est le fun en maudit ! Demandez à Steven ou n'importe quel népalais qui pouvait s'offrir un tour pour 50 cents.


Leur court séjour à Surkhet fut bien rempli mais tout de même relax considérant le décalage horaire à rattraper et un potentiel choc culturel à doser. Ni un, ni l'autre arriva. Steven et Caro se sont très bien adaptés à l'endroit dès le lendemain de leur arrivée. Ce soir-là, il y avait une vigie au centre de la rue pour souligner le devoir de mettre fin à la violence faite aux femmes.

Avoir un de mes meilleurs chums avec moi à Surkhet est vraiment réconfortant. Un petit velours. Inutile de dire qu'en plus, "su'l cuir", pour les intimes, n'arrêtent pas avec ses commentaires à se tordre de rire. Il observe et pense à voix haute. Pour ceux qui le connaissent, imaginez comment il se régale de pouvoir gueuler ce qui lui passe par la tête sans avoir à se soucier de la réaction de son interlocuteur. Du vrai Steven authentique comme on l'aime.


Une fois au marché, ils en ont également profité pour magasiner un peu.


Même s'il trouvait les tissus biens beaux, Steven ne cessait de demander conseil à Caroline. 
Pauvre lui, il est daltonien !


Naturellement, nous ne pouvions éviter un détour obligatoire chez Tulsi notre Didi, notre grande soeur, notre meilleure amie népalaise. D'une gentillesse à faire tomber les barrières de la langue, la famille de Tulsi leur a ouvert leurs coeurs et leur portes de la maison. Ils ont pu visiter et avoir un aperçu de ce que réserve le système de caste aux discriminés en bas de l'échelle. 

En ce moment, j'écris à partir du passage house du CECI à Katmandou. Après deux jours à courir des documents, visiter le marché central de Katmandou "Kalimati" et rencontrer des contacts pour mon mandat, on se permet une longue fin de semaine. On rejoint Steven et Caroline à Pokhara demain pour du rafting et un safari à Chitwan. Ça promet.

vendredi 10 décembre 2010

Pawan, repose en paix



Ce matin, on apprenait une bien triste nouvelle; notre ami et collègue Pawan, fraichement arrivé à Surkhet pour la mise en oeuvre d'une nouvelle phase du projet Sahakarya est décédé dans la contrée lointaine de Jumla lors d'un field trip. Ce dernier est mort subitement d'une crise de coeur. 

Son séjour à l'hopital rustique de Jumla aura été très bref. Pawan était le directeur régional (ouest du Népal) du CECI-Népal. Il était un gaillard népalais aguerri au monde du développement avec plusieurs années d'expérience derrière lui. D'une gentillesse frappante, il m'avait accueilli autour d'un thé dans son nouveau bureau la semaine dernière, m'invitant à se joindre à eux pour leur nouveau projet en agriculture et marketing. Par ricochet, il me demanda un coup de main pour réviser un travail en anglais rédigé par sa fille qui voulait poursuivre ses études post-secondaires à l'étranger. Je n'aurai pas eu le temps de le faire avant son dernier soupir.

Le CECI perd un grand développeur. Nos pensées sont avec sa famille et ses proches.

jeudi 9 décembre 2010

Maggie Doyne: une inspiration désormais célèbre



Comme je l'ai déjà mentionné, il ne pleut pas des occidentaux à Surkhet. En fait, la majorité des expatriés basés ici y sont pour des motivations intenses. Quand nous en apercevons un, l'excitation nous prend. Il y a quelques semaines, nous avons appris qu'une jeune femme américaine s'était installée aux abords de la ville pour y fonder un orphelinat. C'est notre ami Ludwig qui nous donna le tuyau. Eh bien, il s'avère que cette femme n'a que 23 ans et elle vient tout juste de faire la FRONT PAGE du NEW YORK TIMES MAGAZINE accompagnée d'un article imposant !!!!

Elle s'appelle Maggie Doyne. Elle vient d'une petite ville au New Jersey. Son histoire est incroyable. À 19 ans, elle part en voyage en sac-à-dos solo dans le nord de l'Inde. Elle se retrouve dans un camp de réfugiés où elle rencontre des jeunes filles provenant du Népal, complètement dévasté par la guerre civile faisant rage dans l'ouest du pays à cette époque. Elle décide de suivre une de ces petites orphelines dans son village natal, au pied de l'Himalaya. Elle y découvre une misère qui la secoue. Le choc est si grand qu'elle décide d'appeler ses parents pour leur demander de transférer tous ses avoirs (5000 $ épargnés grâce à ses services de gardienne au secondaire) au Népal. Elle décide de s'acheter un terrain pour y construire son propre orphelinat. 

4 ans plus tard, non seulement son orphelinat héberge 35 jeunes mais elle vient d'établir une nouvelle école qui fournit une éducation de base à plus de 230 élèves. Elle a désormais sa propre fondation ; blinknow.org . Il y a deux-trois mois, elle a fait un appel à tous en ligne pour une levée de fonds afin d'acquérir un véhicule pour l'orphelinat. En 5 jours, près de 30 000 $ était amassés. Ses prouesses sont impressionantes. Les réseaux sociaux, elle sait s'en servir !

Si vous avez le temps, ce vidéo dans lequel elle donne une conférence en Europe détaille bien (en anglais) ce qu'elle a accompli. Vous verserez peut-être même une petite larme en bonus:


Maggie Doyne — Why the human family can do better from The DO Lectures on Vimeo.

C'est à son école que nous l'avons rencontré il y a déjà deux semaines. J'avais lu (dévoré) une bonne partie de son blog avant d'aller la rencontrer avec Annik et les enfants. Les classes venaient de se terminer. Elle nous réserva un accueil chaleureux avec un bon thé au lait chaud pendant que Théo et Emma jouaient avec les autres enfants sur l'immense terrain de soccer. J'étais un peu intimidé de la rencontrer. C'est fou de penser qu'elle ne se trouvait qu'à quelques minutes de chez nous depuis tout ce temps.

Elle se trouve définitivement en plein milieu d'un spin médiatique. Il y a quelques mois, elle a remporté le prestigieux grand prix américain de Do Something ; un organisme qui récompense l'engagement des jeunes dans la société. Ce prix de 100 000 $ l'a propulsé dans l'orbite médiatique mondiale. Elle est apparu sur des millions de sacs de chips Doritos. Time et Cosmopolitain y ont également consacré des articles. Une vraie vedette du développement et de l'humanitaire je vous dis. 

Comme je le pensais, elle se révéla une personne très dynamique, tenace, souriante et simple. Annik lui a proposé d'aller l'aider quelques fois par semaine, en fonction de ses besoins. Elle était ravie de l'offre. 

Maggie parle népalais. Elle s'occupe de ses 35 enfants comme une mère. Je le répète, elle n'a que 23 ans. Nous qui pensions être un peu cinglés de vivre avec nos trois enfants dans les conditions difficiles de Surkhet ... Pour les jeunes parents parmi vous, imaginez, coucher 35 enfants à chaque soir tout en manquant d'eau et d'électricité sur une base quotidienne, ting ting la caboche ! Heureusement, elle a quelques employés qui l'épaulent. Son papa est ici pour quelques semaines également. Plusieurs volontaires se sont relayés pour l'aider dans toutes sortes de tâches (construction, pédagogie, soins médicaux, etc.) 

Son site est riche. Il se délecte très bien accompagné d'un café chaud un dimanche matin. J'avoue que c'est elle qui nous a transmis le "virus" du Girl Effect. Son projet incarne à merveille l'application de cette théorie. Je crois qu'elle est toujours à la recherche de donateurs pour supporter les frais d'éducation des filles de son école malgré le torrent de dons provoqué par son spin médiatique, sa vision et ses actions.

mardi 7 décembre 2010

The girl effect




Mon coup de coeur de la semaine: The "Girl Effect". Une campagne mondiale qui carbure au Facebook et au Twitter telle une traînée de poudre qui s'aligne des tonneaux d'explosifs. 

Le concept est simple: donner la chance à 600 millions de jeunes filles de pays en voie de développement d'accéder à une éducation base avant qu'elle n'atteigne 12 ans; croire que de supporter ces adolescentes puisse donner un coup de barre solide au développement.  Libérons-les du cercle vicieux de l'extrême pauvreté et elles s'occuperont du reste.




Seulement une partie du problème ou une solution partielle ? Pensée magique ? Idéalisme ? Ces vidéos très bien conçues nous montrent que c'est plutôt le gros bon sens qui s'impose.

Moi, j'y crois.