JOUR 13 Tikedhunga-Ghorepani
Ce matin, on réussi un score que nous n'avons pas atteint depuis quelques jours: un départ à 8h15 après un bon petit déjeuner dans notre petite salle à manger privée. Ensuite, on attaque les 3300 marches. Emma veut se faire transporter dès le début. Il fait vraiment chaud mais nous avons le soleil dans le dos. Les hordes de touristes se font plus nombreuses. Nous décidons de commencer à envoyer Ekbadur en éclaireur pour nous réserver une chambre car les hotels semblent pleins dès midi.
Bon, ce n'était pas nécessaire à Ghorepani, l'offre se révèle abondante. Nous nous arrêtons au Sunny Lodge avec une vue à faire lever nos poils de bras. L'endroit est relax. Nous nous alignons une journée de repos ici.
JOUR 14 Poon Hill et journée de repos
À 400 m plus haut que Ghorepani, il y a un point d'observation spécialement reconnu pour sa vue imprenable à 360 degrés. Un incontournable pour les levés de soleil. Moi et Anny décidons de se lever à 4h30 pour s'y rendre à temps pendant qu'Annik continue à dormir à l'hotel avec les enfants. On monte le sentier à la queue-leu-leu avec nos lampes frontales.
Une pose pour la postérité. Anny nous quittera aujourd'hui. Une grosse journée l'attend. Nous estimons à 10000 les marches qu'elle aura à descendre en une journée. Vive les anti-inflammatoires ! Elle continuera son parcours asiatique en Thailande.
Il y avait au moins 300 personnes ce matin là et il parait que c'est comme ça à chaque jour.
Le Dhaulagiri, le 7e plus haut sommet au monde.
La queue de poisson (Machapuchhare)
Vue de la tour d'observation
Le Dhaulagiri. Le mois dernier, quelques membres d'une excursion japonaise y ont laissé leur peau.
Nous retrouvons le couple de Belgique et Hollande, David et Barbara avec leur petite fille Brune.
De plus, on rencontre une couple de français qui eux, voyagent autour du monde pour un an avec leurs trois enfants.
Emma, Brune et leur ami française d'un jour. Elles ont eu beaucoup de plaisir ensemble. C'était émouvant de voir Emma communiquer en français et jouer en français. Première fois en 6 mois. Elle était toute excitée.
Brune est très impressionnante. Elle a 4 ans. Elle voyage avec ses parents en Asie depuis plusieurs mois déjà. Elle comprend et parle le français, l'hollandais et un peu l'anglais. Elle a marché 100 % du temps. Le couple s'aligne le même trajet que nous à partir de demain. Destination : l'Annapurna Base Camp (ABC).
Nous avions la chambre d'une certaine héroine canadienne au jeux de Montréal.
Par contre, la chambre séparée par du ply-wood n'était pas la championne de l'insonorisation.
JOUR 14 Ghorepani-Tadapani
On quitte vers 8h15. Très belle journée. Une bonne partie se fait sur une crête. Ensuite, une longue descente dans la jungle nous attend au fond d'une vallée qui devient de plus en plus étroite.
De l'agriculture maraîchère sur le top d'une falaise. On arrive à Tadapani (2710 m) et on s'installe au Fish Tail Lodge qui offre une vue magnifique sur le massif de l'Annapurna. Vue à laquelle nous aurons droit seulement le lendemain matin car les nuages voilent le ciel. Il est 13h. Une chance que Ekbadur nous avait réservé une chambre en arrivant ce matin. À partir de maintenant, les journées ne devraient plus être trop longues, des 3h-4hrs.
JOUR 16 Tadapani-Chomrong
Emma se lève de mauvais poil. Elle veut un balais. La suite d'un cauchemar à la Harry Potter, j'imagine. À 5h45, elle réveille surement l'hotel au grand complet car les murs sont en tôle. Les montagnes se dévoilent. Magnifique vue sur l'Annapurna south.
Une petite photo avec Brune en plein déjeuner. La petite famille s'était posée au même lodge. La bouffe commence à se faire chère. Momos: 300-700 roupies, Crêpes: 140 roupies, Muesli: 400, Dal Bhat:230.
Un petit éclairci dans une journée qui se fait presque entièrement dans la jungle. C'est fou de penser qu'on sillonne les vallées des montagnes les plus hautes au monde mais que l'écosystème ambiant est sub-tropicale. En quelques centaines de mètres, l'environnement change du tout au tout.
Un autre sorte de séchoir à mais.
Le territoire est occupé. Ce versant de montagne est cultivé sur plusieurs centaines de mètres d'altitude. On oublie la machinerie là-dedans !
Une vue de plus près, de notre côté de la vallée.
On arrive à Chomrong a 13h10. Paysage imposant. Un mur s'érige devant nos yeux. Nous sommes aux portes du sanctuaire de l'Annapurna. Nous sentons que l'ABC est tout près mais distant, comme un rêve qui ne veut pas se réaliser encore...
Notre gîte, le International Guest House. Un peu plus cher (210 roupies= 3 $), très propre, des douches communes, un peu d'eau chaude et des pizzas qui ont l'air écoeurantes.
JOUR 17 Chomrong-Bamboo
Annik commence son récit dans le journal de bord par "OSTI DE MARCHES". Encore des marches. Des centaines de marches. Quand tu descends, ce n'est pas forcément un bonne nouvelle parce que ça veut dire que tu vas en remonter autant. Tout ce qui descend remonte, dans ce cas.
On est fatigué. On arrive aux questions existentielles que tous bon trekkeur se pose à un moment où à un autre: pourquoi marche-t-on déjà ? Une écoeurantite aigu nous guette. Il fait de plus en plus froid. Les enfants ne sont pas toujours faciles, surtout le soir et le matin. Papa et maman n'ont pas beaucoup de pause. On se rapproche d'un stade d'épuisement qui va faire démarrer la batterie de sûreté.
Notre entrée dans la vallée de Modi pour s'infiltrer dans le coeur du massif de l'Annapurna garde notre alternateur et notre radiateur en vie.
Emma, elle, est prête.
En agrandissant la photo, vous pourrez apercevoir Chomrong, notre point de départ ce matin, en haut à gauche du versant en face, 2h30 de marche plus loin.
Encore des marches !
Un mati, ou un sommet. Pour nos porteurs, des mati, il y a en partout. Il y en a des centaines. En fait, un mati, c'est dès que nous arrivons en haut d'une montée. Ce n'est pas forcément le sommet de la montagne. Alors, que fait-on sur un mati, on se pose, on se repose et on danse !
On arrive finalement à Bamboo, un lieu qui porte bien son nom. Il y en a partout !
merci pour ce beau voyage qui coûte pas trop cher!!! De l'université de Sherbrooke, je vous lis avidement. Vous êtes les moments de grâce que je m'accorde entre les parties de ma méthodologie de recherche que je suis en train de rédiger. Et oui, tout le monde a pas la chance (ou plutôt le courage) de vivre une expérience au coeur des Himalayas...Je vous aime, vous êtes superbes! Si je ne vous connaissais pas aussi bien, je dirais que vous êtes la famille modèle la plus extraordinaire qui soit...Bien que ce soit un peu le cas, je sais que vous vivez aussi des moments plus difficiles. Je suis avec vous et vous encourage dans tous vos périples...à condition que vous reveniez tous et toutes en un seul morceau! Fanny xxx
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