lundi 31 janvier 2011

Yoganimo





Plusieurs doivent se poser la question suivante: Que fait cette famille d'hurluberlus durant la fin de semaine ?
Hey bien, c'est simple; parfois on fait du yoga. Comme vous pouvez le constater, maman n'est pas parfaite dans les positions ! 

Emma et Théo s'amusent à me demander de faire du yoga avec eux, sur notre carré de gazon. On finit par avoir du plaisir et des fous rire. Avant de partir pour notre périple, une collègue du CSSS m'avait référé ce livre, Yoganimo. Le meilleur achat que je pouvais faire. Je le recommande à tous les parents. (Un gros 15$!) L'essayer c'est l'adopter.


Le tigre, GRRRRR.  




La chandelle


Emma débutait la position du chasseur ou plutôt de la chasseuse.


Emma se fait l'enseignante de Naomi et Théo!


Le cobra: la position préférée de tous. La langue qui frétille fait partie de la position. Essayez, c'est amusant.


La fameuse barouette

vendredi 28 janvier 2011

Le péché originel



Annik a décidé de goûter à la pomme de l'arbre du péché originel. Une pomme de son pays. Elle la contemplait dans l'armoire depuis plusieurs mois.  La tentation était grande. Hier soir, elle s'est décidé. Fidèle à ses habitudes, elle aspergerait le tout d'une poudre synthétique, de beurre et de lait sans oublié l'ingrédient sacré : un peu de ketchup !


mardi 25 janvier 2011

Tourisme médical forcé



Avis aux cœurs sensibles; s’abstenir.

Comme on l’avait mentionné dans le premier blog de cette série sur l’Inde, il nous est arrivé quelques péripéties. Le matin que l’on quittait Sabrina, à Agra, Emma avait vomit à quelques reprises durant la nuit. Notre première hypothèse était qu’elle subissait un empoisonnement alimentaire. Ce matin là, notre train devait quitter la station à 7h00 am. Première observation : il sera en retard d’une heure et ensuite d’une autre heure et d’une autre et finalement de 5 heures. Vive les horaires indiens!

Emma continuait de se sentir malade. Elle s’est mise à avoir une diarrhée. Super ! Quoi de mieux en attendant un train qui arrivera lorsqu'on ne le sait pas. J’ai même pleuré une fois. En attentant le train, 2 enfants sont venus me faire une présentation d’acrobaties vers 8h00. C’était glacial. Le garçon, âgé d’environ 4 ans, s’est mis à faire une roue latérale nu pied. Sa sœur de 6 ans, la même chose. Elle jouait du tambour, ou plutôt une canne de conserve avec un bâton de bois. J’ai alors pensé qu'ils pourraient être mes enfants. Ils ont presque les mêmes âges. Nous leur avons donné une banane et une goyave qu’ils ont presque instantanément engouffré pour combler leurs ventres vides.

Le froid et l'humidité nous transperçaient la peau jusqu'aux os. Les enfants avaient faim. Notre patience s'usait. On tente un premier traitement d'antiobiotiques oraux avec Emma. Un liquide qu'elle vomit quelques instants plus tard. 

Enfin, on finit par partir à 12h15! Selon le contrôleur du train, nous arriverons à Lucknow à 18h00. Nous préparons un plan: si ça ne va pas mieux, nous irons à l’hôpital en arrivant. 

Bon, nous ne sommes pas au bout de nos peines: Emma recommence à vomir. Nous lui préparons une solution de réhydratation saline remplie d'électrolyte (Hark!). À chaque fois qu’elle ingère une gorgée, le tout ressort quelques instants après. À un certain moment, elle commence à réaliser que lorsqu’elle boit, elle vomit. Elle finit par nous dire qu’elle ne veut plus boire… Le train s’arrête,  s’arrête, et s'arrête sans cesse. Le voyage nous semble interminable. Il ne fait pas seulement sembler, il l’est !




La classe dans laquelle nous sommes s’appelle « sleeper ». Je dirais plutôt bas de gamme. Ces places étaient les seules disponibles. 10$ pour une banquette (3 places). C’est simple. La nuit, les banquettes se transforment en lits, 6 lits dans un petit compartiment. Nous avions l’ordinateur qui nous a sauvé. On a regardé des bonhommes de Disney pour tenter de raccourcir le fil du temps.


Les heures passent et ça ne va pas mieux. Emma dort et se réveille pour vomir. Vraiment, nous, ça va pas. Il est 17h30 et on demande à notre voisin de train de nous avertir lorsque nous arriverons près de Lucknow. Il nous dit que ce sera probablement vers 21h00. Là, on veut pleurer. Un cauchemar, je vous dis. Un cauchemar en état d'éveil, pincez-moi quelqu’un ! On commence à regarder des possibilités d’hébergement et d’hôpitaux.

Notre voisine d'en haut, au Népal, est indienne. Elle vit normalement à Lucknow. Elle nous avait laissé par chance ou par inutilité, je devrais dire, le numéro de téléphone de sa fille docteure et de son beau-fils pédiatre. Les deux travaillent à Lucknow, capitale de l'Uttar Pradesh, cet état important du Nord de l'Inde. Elle avait pris soin de nous dire : «chez ma fille, vous serez accueillis à bras ouverts comme si vous étiez chez moi». On décide alors d’appeler sa fille. On finit par parler au beau-fils. 

Le gars au bout du fil a un accent  très prononcé. Primo,  il nous dit qu’elle doit s’hydrater (tu déconnes mec, comme si on ne le savait pas). Secundo, de se rendre à l’hôpital gouvernemental, nous disant que les services étaient meilleurs que dans les hôpitaux privés. Nous avons de la difficulté à croire ce mensonge. En fait, même la plus innocente des personnes sait très bien que c’est faux. Au Népal ou en Inde, tu te diriges vers un hôpital gouvernemental lorsque tu n’as pas le choix ou pas d’argent. On ne sentait pas trop la volonté de nous aider dans son ton de voix. On rappelle en lançant un cri de désespoir mais le gars au bout du fil semble s’en foutre. On aimerait lui dire d’aller paitre mais on demeure poli!

Le téléphone cellulaire de notre samaritain dans le train peut se connecter à Internet, heureusement. Alors, on a  fait des recherches pour trouver un endroit où loger. Nous rejoignons une dame propriétaire d'un bed and breakfast. Elle nous conseille de se rendre chez elle. Entre-temps, elle appellerait des docteurs de son côté pour nous aider. Merci à cette dame et à ce monsieu. Enfin des gens qui nous donnent un sérieux coup de main.

On arrive à Lucknow à 22h00 complètement épuisés et exaspérés par tous ces mendiants venus nous quémander de l’argent presque'à la queue leu-leu durant toute la durée ces 10 heures de train. Ils restaient parfois plusieurs minutes devant nous, nous tendant leur creux de main. C’était agaçant, pour ne pas dire ÉNERVANT. 


Un taxi mobilisé par la dame du B&B est là, un peu plus loin. On se rend à l’auberge et la dame nous suggère de passer la nuit chez elle. Elle nous conseille de se rendre dans une clinique privée le lendemain matin. Elle nous donne du gravol pour Emma, ce qui l’aidera à passer la nuit sans vomir pensions-nous naïvement ! 



Le lendemain matin, on se rend avec l’aide d’une personne de l’auberge dans un  premier petit établissement de santé : le Handa Hospital. Elle nous informe qu’elle ne connait cependant pas les lieux. Le personnel parle à peine anglais. Le docteur nous suggère d’aller voir le pédiatre dans un autre endroit en ville. On nous y conduit. Il dit qu’Emma serait atteinte d’une gastro-entérite et qu’elle est dans un stade de déshydratation avancé. Elle doit être mise sous soluté immédiatement. Ok, diagnostic rapide, mais cohérent. Fait moins cohérent: il nous dit que ce n’est pas contagieux. 

Emma est mise sous soluté à notre retour à l'hôpital. Elle pleure. Maudites aiguilles ! Je demeure donc à la clinique avec Emma et Naomi pendant toute la nuit qui suit. Pendant la nuit, je me réveille et je vois Emma assise sur le lit. Je vois qu’elle a perdu son soluté et qu’il ya une flaque de sang par terre. Je capote. J’appelle l’infirmière. Elle ne parle pas anglais. Elle me répond : « BOLI (demain en Hindi) »! Quoi, non madame, tu viens tout de suite, right now! Ok madame… 10 minutes plus tard, elle n’est toujours pas là! Je rappelle. C’est un monsieur. Là je ne suis pas contente! Il vient me voir, oh…. What happened? Elle a perdu son aiguille. Le gars essaie de remettre l’aiguille en place. Pas capable. Emma crie: ça fait mal ! Il finit par fermer le trou et me dit demain! Hey, là je bouille! 

Le lendemain matin, le même infirmier (si c'était sa fonction) lui remet son soluté à l’aide du chauffeur de taxi, qui décrivait son poste comme étant « multi task job »! Le pédiatre vient nous voir. Vers 18h30, l’infirmier termine le soluté. Emma recommence à nouveau sa diarrhée à toutes les 5-10 minutes. Ses vomissements sont sous contrôle. On s’en va à la toilette. François me quitte et je devrai passer une autre nuit d’enfer. On convient qu’on quittera cet hôpital de merde dès l’aurore. Après 11 diarrhées, je dis au « multi task man », je pense que ce n’est pas normal. Il me répond : « there is no problem ! » Quoi tu me niaises ! Je lui demande si lui-même allait à la toilette 11 fois d'affilées en moins de 2 heures, est-ce qu'il aurait un problème ? Il me dit que non, c’est correct. Elle boit, elle s’hydrate ! Hey le multi task man, ce n’est pas normal! Je sens que je vais devenir maline ! Vers 22h00, François revient me voir et il me dit : « Annik, on s’en va.  On part. On va ailleurs. On s’en va au Sahara.» Branle bas de combat pour avoir notre dossier médical que le personnel de l’hôpital ne veut pas nous remettre. On quitte, furieux.



Le Sahara est un MÉGA hôpital. Des lions (des statues) nous accueillent à l’entrée. On nous accueille en anglais, thank you! Un pédiatre spécialiste on duty diagnostique Emma sur le champs: gastro-entérite aigue. Confirmé par la suite par une série de tests. On sent que le personnel est qualifié, du moins plus qu’à l’autre endroit. On demande une chambre privée, question de mettre tout le monde ensemble et d'avoir un minimum d'intimité.


La patiente et la patiente mère!


Une télé plasma en prime : Merci encore. On a pu regarder des clips musicaux de films indiens, dont Tees Maar Khan, pendant 3 jours !





Question d’agrémenter notre séjour, Annik, Naomi et Théo sont aussi tombés malades à leur tour. On nous annonce que la gastro d'Emma est hautement contagieuse. Wow, quelle surprise ! Diarrhée pour Naomi et maman.  Perpétuels vomissements pour Théo. Contrairement à Emma, nous avons heureusement pu intervenir à temps. Vraiment, on a eu du plaisir en Inde. Nous nous en sommes sortis. Nous étions heureux de partir pour retrouver notre maison à Surkhet. Cher Népal on t’aime pas mal finalement !


Départ: 8h30. Nous arrivons  aux douanes indiennes-népalaises vers 14h30. On rempli 3 fois des papiers similaires (numéros de passeport, départ, arrivée, résidence, no de visa, etc) pour les 5 ! Quelle bureaucratie  inutile. Bye Bye INDE!!!

Voici une citation que j’ai lu dans un livre sur l’Inde récemment. Elle se retrouve dans une lettre que Winston Churchill a écrit à sa mère en parlant de Calcutta, une ville en Inde.

Je serai toujours heureux de l’avoir vue- et donc de savoir que je n’aurais plus jamais à la revoir »[i] (Bumiller, 2002, p.242). 

Moi, je dis la même chose mais pour l’Inde dans sa totalité ! On part des frontières, il est 16h30. Nous quittons l'épais brouillard des derniers jours dès que nous revenons en terrain montagneux, dans le district de Surkhet, comme si notre région nous accueillait sous «un ciel nouveau». On arrivera à Surkhet vers 20h00. Enfin, nous sommes arrivés sains et saufs. Nous avons pris enfin une douche chaude, parce qu’à l’hôpital nous n’en n’avons pas eu durant tout ce séjour; la douche était brisée… Télés plasma, personnel médical qualifié, murs et planchers en marbre, réception démesurée mais pas de douches.



[i] (Bumiller, E, 2002, Que vous soyez mère de cent fils- Un voyage parmi les femmes de l’Inde, New Delhi, 347p.)


mercredi 19 janvier 2011

Le Taj Mahal



En arrivant dans la ville d'Agra, on ne ressent vraiment pas le romantisme et le mysticisme que dégage le Taj Mahal, une des sept merveilles du monde. Par contre, lorsque le château d'Aladdin (pour Théo et Emma) s'érige devant nos yeux, on ne peut qu'être tenter de donner un baiser langoureux à sa tendre moitié.

Tel que nous avions lu un peu partout, Agra n'est pas très accueillante. Les gens sont agressants et très nombreux, souvent en train d'essayer de te fou..... Ils essaient d'en faire une ville propre. J'ai dit, ils essaient. Ils ont même créer un périmètre vert autour du Taj à l'intérieur duquel aucun véhicule n'est permis. Ainsi, ils tentent de limiter les dégâts des résidus atmosphériques sur la pureté blanche de son marbre.

Évidemment, la grande majorité des touristes s'y rendent pour visiter le Taj, prendre quelques photos clichés, contempler sa splendeur et quitter, souvent le même jour. Nous avons suivi la tendance. En plus, un épais brouillard était au rendez-vous. Le mois de janvier n'est pas la meilleure période pour voir le Taj sous son meilleur jour. Il fait plutôt froid.

L'accueil à notre hotel a aussi eu l'effet d'une douche froide, le 2 janvier. Nous venons de nous taper 10 heures de train, il est 21h00 et on nous informe que la réservation électronique faite par Sabrina n'est pas inscrite à la réception. Il faudra débusquer un autre hôtel en ce lendemain du jour de l'an fort occupé. Nous trouvons un trou dans un hôtel miteux à quelques mètres d'une des entrées du site. 



Une grande porte juste avant d'entrer sur le site nous rappelle que nous nous apprêtons à nous introduire dans un endroit légendaire. Il est tôt mais déjà, les touristes commencent à fourmillier.


La silhouette du Taj nous apparaît dès que nous franchissons la première porte.  


Vite, on se dépêche à prendre nos premiers clichés avant que la foule se masse vers les endroits stratégiques.


Une autre sur le banc célèbre où la princesse Diana s'est assise lors de son séjour ici.


Le Taj Mahal a pris 22 ans pour se faire construire par des milliers d'artisans qui campaient sur place. Le tout est construit entièrement en marbre. Il est même situé sur un plateau de marbre. Les murs, les piliers et l'intérieur sont remplis de pierres précieuses venant des quatre coins de la planète, incrustés minutieusement dans le roc blanc. Apparemment, ce type de marbre et ces pierres précieuses deviennent presque incandescentes lorsque la pleine lune illumine cette oeuvre monumentale, ajoutant à la magie du site.

Le coût en dollars d'aujourd'hui : 60 000 000 $




Emma et Théo au pied d'un des quatre minarets parfaitement alignés aux quatre coins du palais.






Photos-concept dans un des trous sculptés dans le marbre.


Une autre petite pose pour les archives "romantiques" du couple.



D'autre photos-concepts prises à partir de spot bien connus par le vendeur à commissions qui s'était improvisé comme un "guide gratuit".


D'autres petites péripéties sont survenues dans cette petite excursion d'un jour:

1- Théo qui baisse sa couche et ses culottes sans que maman et papa s'en rendent compte pour faire pipi sur le marbre immaculé, devant tout le monde, près du banc de Lady Diana.

2- Emma qui glisse en chaussette rouge directement face contre le marbre. Elle passe à deux poils de s'ouvrir la lèvre supérieure, ouf.

3- Des dizaines de touristes indiens qui s'entêtent à vouloir se prendre en photo avec Emma, Théo et nous tous. C'est drôle quand même, aller voir le Taj Mahal pour prendre des occidentaux en photos... "Euh, c'est cette batisse là que vous êtes supposés prendre en photo."

4- Emma qui commence à vomir le soir venu




Nous avons finalement pu voir notre premier charmeur de serpent. Laissez-moi vous dire que son cobra n'était pas fort. Il lui donnait des taloches derrière la tête ! Quand même impressionnant.



De retour à l’hôtel, on profite de notre présence dans une grande ville pour se payer la traite avec une cuisine ... américaine. Chips et Pizza Hut au menu. Aaaaah, ça fait notre soirée !



Le lendemain matin, on débute notre retour vers le Népal. On dit nos adieux à Sabrina et on se dirige vers la station de train pour pour une 'petite' ride de train initialement prévue de 6 heures entre Agra et Lucknow, mais d'autres péripéties nous attendaient...

lundi 17 janvier 2011

Bollywood et ses canons



On ne pouvait séjourner en Inde sans faire un détour par Bollywood. Un incontournable de la culture indienne contemporaine. Varanasi est une ville suffisamment grande pour avoir quelques cinémas modernes. Tellement moderne qu'une table de pool se trouvait dans la salle d'attente, quel bonheur ! Ensuite, nous devions nous diriger vers la guérite de sécurité où je me suis fait confisqué mon canif suisse pour la durée du visionnement.

Tellement moderne qu'Annik a pu avoir son popcorn. 

Les extraits vidéos que vous vous apprêtez à visionner ci-dessous reflètent le parfait cliché du cinéma indien d'aujourd'hui. Le film que nous avons vu était à l'affiche depuis quelques jours seulement. TEES MAAR KHAN était LA BOMBE de l'heure. 


Une recette indienne complète: action, expressions faciales tragiques et exagérées, scènes kitsch et ludiques,  couleurs quétaines, scénario décousu mais raccommodé vers la fin, une intermède à mi-chemin d'une durée de 3 heures et l'envie de gagner un Oscar. Tout ça réuni dans un souci du détail indéniable, définitivement prémédité. Par contre, le summum d'un bon cinoche indien, ce sont les performances des acteurs dans la danse et les chansons. Quelle expérience de voir le tout sur grand écran ! On ne comprenait rien aux paroles mais nos sens étaient tout de même stimulés aux max. Les enfants ont adoré. Trop tordant mais tellement bon. Le ridicule ne tue pas. Mais, est-ce ridicule ?

Je vous laisse juger par vous-même.



Hot, hot, hot ! Sheila Ki Jawaani est désormais LA TOUNE préférée d'Emma. Bon, je sais, peut-être pas le parfait modèle pour son âge... Vous devriez la voir danser et chanter (plutot marmonner) dans le salon en écoutant la toune en boucle ! En fait, ce sont ces 4 tounes qu'elle joue en boucle depuis que nous sommes revenus de l'Inde.



Le thème du film !





Les producteurs indiens ont compris une chose: l'intégration des médias. Le fait d'intégrer chansons, danses, superstars dans un film fait en sorte que le succès devient immense dans la convergence des médias quand la machine se déploie. Radios, télés, mp3, Youtube, tout le monde n'entend et ne voit que la sexy SHEILA partout en Inde en ce moment ! Il est même possible d'obtenir une sonnerie Sheila par SMS pour son cellulaire !

Même si ces blockbusters indiens passent inaperçus de notre côté de la planète, ici, ce sont des big bucks, de la grosse argent. Il ne faut pas oublier que la population de l'Inde est presque de 1 milliard de personnes. 1 milliard avec un taux de croissance économique de 8-10 % annuellement et qui voit sa classe moyenne augmenter en flèche. Loin de nos maigrichons 7 millions du Québec. Qui sait, il y a aura peut-être des canons indiens tel Tees Maar Khan sur nos écrans d'ici quelques années...

samedi 15 janvier 2011

Vârânasî: du Ganges à Sarnath


Vârânasî, la ville sacrée

Un voyage que nous ne pourrons oublier. Autant pour nos malchances que pour le peuple indien qui nous a semblé si différent du peuple népalais...  

Voilà, le 29 décembre nous partions pour une escapade en Inde pour retrouver Sabrina, une bonne amie à moi qui s'était posée à Vârânasî. Le périple débute vers 8h15 le matin, quelques heures de taxi du Népal jusqu’à la ville-frontière Rupaidiha, en Inde. Les différences sont déjà flagrantes. Il y a plus de gens, plus de bruit, religions diverses mêlées entre le bouddhisme, l’hindouisme et l'islam. Enfin, il y a plus de déchets, c'est aussi la cohue. Nous passons par différents bureaux d'enregistrement d'immigration pour enfin trouver un taxi indien qui nous conduira à notre destination qui se situe à 400 km et non à 200 km comme notre voisine indienne nous avait dit! Première embûche! On ne s'attendait pas à ce que cela prenne autant de temps. De plus, le taxi a un copilote, ce qui signifie que nous sommes assis les 5 sur la banquette arrière d'une minuscule automobile. Nous sommes un peu coincés. Cependant, les routes sont belles et  il y a même des vraies autoroutes! Nous finissons par arriver à l''hôtel vers 23h00 le soir. Nous avions quitté Surkhet à 8h00 am. Nous sommes épuisés mais contents. Sabrina est là, jour 1 terminé.

Vârânasî est une ville sacrée en Inde comme plusieurs autres. Par contre, la raison est simple: le Gange longe la ville et les pèlerins ainsi que les habitants vont se purifier dedans. Moi, je dirais plutôt se contaminer dedans. Des millions d'e-colis s'y retrouvent dans un litre d'eau! Ceux qui s'y lavent se purifient et selon la croyance, ils se font pardonner leurs pêchés. La ville a été dédiée à Shiva, déesse hindoue. 


La ville est aussi reconnue pourr ses ghats: des berges recouvertes de marches de pierres construites par les maharadjahs de l'époque pour se permettre d'aller prier aux abords du Gange par une voie d'accès privée. Aujourd'hui, ce sont des milliers de pèlerins hindous qui en profitent. Dans cette ville, la crémation est pratiquée, les gens brûlent leurs proches live tel un feu de camp. Oui, ils brulent la personne dans son entièreté sur un bûcher. Ils mettent le corps sur une planche de bois, le recouvre d'un drap et mettent des bûches par dessus. Ensuite, ils enduisent le tout avec du ghee (huile végétale) et démare le bûcher! C'est spectaculaire. Nous, on a dit aux enfants qu'ils célèbrent la mort. On ne leur a pas menti, c'est un demi mensonge.



Bon, un portrait de famille sur un ghat


Je suis fière de montrer des hamburgers de bouses de vaches. Ces galettes sont utilisées pour la cuisson et le chauffage. La bouse de vache est une ressource première, et en plus elle est gratuite pour ceux et celles qui n'ont pas peur de se salir les mains!


Avouez que c'est bizarre comme slogan pour un restaurant. Cela en dit long sur les autres restaurants. Non la propreté n'est pas une de leur qualité.


Sabrina nous fait une pose lors de notre ballade en pirogue sur le bord des ghâts


Maudits vendeurs, ils ne te lâchent pas et ils veulent toujours t'arnaquer. Un collier qu'il veut me vendre à 2$ que je finis par payer 25 cents pour qu'il me laisse tranquille.


Du monde tout nu. Nous, on fait du voyeurisme de loin.


Théo avait reçu un cadeau: un collier de fleur.


Nous sommes heureuses!


On aperçoit les crémations au loin. Ils en font 24 heures par jour, parfois 5-6 à la fois.


Plusieurs ghâts. Il y en a sur des kilomètres.


T'en veux une?



Des gens qui se lavent au loin et on voit que l'eau est verdâtre!



Une amie...Il y des Buffalos partout sur les rives et elles ne sont pas malines.


Le rameur qui fait son possible.



Aux abords du Ganges, la nuit


Le 31 au soir, on décide d'aller voir un spectacle avec sitar, tablas et flûte au menu... Mais ce n'est pas à ce l'on s'attendait: des gens méditaient à l'avant de la scène et les autres étaient tranquillement assis, pas de 'jam' endiablé en vue.



On veut offrir notre offrande à Shiva: un petit panier de fleurs.


Tous les soirs de la semaine, des spectacles hindous sont organisés aux abords des ghâts. Des milliers de personnes se collent le long des escaliers voir ces performances presque transcendantales.


Le feu est de mise


L'encens aussi


Le spectacle dure des heures.



Un serpent en feu



On dépose notre offrande dans le Gange après la cérémonie.



Les rues sont bombées. Il y a toujours de la vie, même quand c'est la nuit.


Pour ceux qui n'aime pas les bains de foule, l'Inde n'est pas une bonne destination!


Vue de notre chambre. François voulait une terrasse donnant sur le Gange pour le 31 décembre afin de célébrer le nouvel an mais il s'est mis à pleuvoir. On a bu notre bière à l'abris!


Sarnath; Bouddha et son premier enseignement


Un coup de coeur: Sarnath, un petit coin bouddhiste. La où Bouddha aurait fait son premier sermon. Selon les dire, il aurait atteint l'illumination par la suite. Des temples, des ruines, du patrimoine: des tas de briques quoi! Un coin avec des touristes (indiens) mais un coin paisible à l'extérieur de la frénésie de Vârânasî.



Le Mulgandha Kuti Vihar (construit en 1931). Théo et Emma y accourent.



Pose avec Bouddha. ''Dépêchez-vous, les gens font la queue pour prendre un portrait de la relique en or !''


Des tas de briques comme je disais. Théo et Emma venaient justement de terminer l'étude des plan d'excavation du site.



Le Dhamekh stupa, lieu du premier sermon. Il parait que la tour est âgée d'environ 1500 ans. Elle mesure 34 mètres de haut et 43 mètres de long.




Un souvenir mémorable: la visite valait le détour juste pour les chevreuils que l'on pouvait nourrir de carottes!



Un ami que Théo s'est fait. Le moine lui a dit que Théo le connaissait dans une autre vie car il était content de le retrouver. Les deux ont eu beaucoup de plaisir.



Les sessions photos battent leur plein, à la blague on dit que c'est 10 roupies pour une photo. Pour vrai, ils sont des dizaines à nous demander pour se prendre en photos avec les enfants. On se demande quelle est la vraie attraction ?!&#? Les enfants commencent à être tannés de cette mascarade.


Le Tuk-tuk, moyen de transport privilégié en Inde. Véhicule à trois roues pouvant contenir 7 personnes. Nous, on aime le tuk-tuk. On se sent dans l'action avec les klaxons. Il ne faut pas trop être stressé  parce que l'on passe très proche de faire des accrochages.


Qui sait ? Een regardant cet extrait, on pourrait penser que Théo était Buddha dans sa première vie !