dimanche 7 novembre 2010

Around the Annapurna (partie 3/6)

JOUR 11 Tatopani-Beni-Birethanti


Malheureusement ce matin, à Tatopani, M. Scorpion nous tombe dessus.  M. scorpion s'est réfugié dans le soulier de Théo durant la nuit. Lorsque papa insère le pied de Théo dans la chaussure, Théo hurle de toute ses forces! Maman pense donc que c'est une épingle de sûreté qu'elle aurait oublié sur un bas, alors elle met sa main dans le soulier! Eh hop! Haaaaa! Une deuxième proie. Je dis à François, il y a quelques chose, ça brûle, une guêpe ou un scorpion ou une araignée mais ça chauffe! Ma main est engourdie et l'orteil à Théo est rouge, une grosse bulle de sang s'est formée.

Je pars à la course et je cherche les porteurs. Je leur demande qu'ils viennent voir. On cherche la bête et on se demande ce qui aurait causé le tout. On trouve le corps et on panique un peu. On cherche un centre médical. On part à nouveau à la course au "health post" en traversant le village, Théo dans les bras de François. On parle à quelqu'un qui ne sait pas reconnaître le scorpion, il nous dit "There is no problem"! Moi je réponds:

- Yes, there is a problem, on vient de se faire piquer tous les 2 par un scorpion et selon nos lectures antérieures sur le sujet, les petits jaunes et bruns (aussi appelés Hottentta Talamus, par contre on est toujours pas certain qu'il en s'agissait bel et bien d'un) sont mortels en dedans de 3 heures dans 8 à 40 % des cas ! Faque laissez-moi tranquille avec "there is no problem" on sait ce que cela veut dire, ça fait 6 mois que l'on habite au Népal et on connait la chanson...

La personne au centre médical nous répond ceci en népalais:

- Vous pouvez allez à Beni, il y a un hôpital. C'est à 2h00 d'ici en jeep.

La queue de monsieur scorpion
On demande à Ekbadur de trouver un Jeep. Le coût est de 4000 roupies (55$). Pas de problème, heureusement il y a avait un stationné à proximité. Une chance que la route est accessible. Nous n'avons pas le temps de marchander. On fait les bagages rapidement et on part. On décidera quel itinéraire que nous prendrons par la suite. La route est barrée, un auto est en panne... C'est pas le temps. On attend 30 minutes, ma main est engourdie, elle est enflée. J'ai le sentiment d'être anesthésiée.

On arrive à Beni vers 13h00. Théo a retrouvé sa bonne humeur. Moi, je sens encore des engourdissements. Le Docteur, vêtu d'une tenue décontractée avec des lunettes de soleil et du gel, nous dit qu' il n'y a pas de problème. Il dit candidement que si ce scorpion était venimeux, moi et Théo ne serions pas dans cet état. Nous aurions beaucoup de difficulté à respirer. À vrai dire, déjà 3 heures d'écoulé, on serait pas loin de notre lit de mort. Il nous demande si nous avons uriné parce que le venin du scorpion attaque les reins et c'est important d'uriner pour faire évacuer le tout.

Le docteur nous informe que nous aurons droit à 2 injections; une dans le bras et l'autre dans les fesses, oui sur une fesse ! Je ne pensais pas montrer celle-ci à l'âge de 31 ans à un M. Népalais...  Lors des injections dans une petite chambre, il y a une vieille dame en train de mourir, une infirmière, un docteur et un visiteur. Je suis gênée. Je trouve qu'il y a un peu trop de monde à mon goût.

Le tour est joué. Nous mangeons et nous discutons de notre itinéraire. Nous partons vers 15h00. Nous nous dirigerons vers Naya Pul. Nous prenons donc le même jeep et 2h30 plus tard nous y sommes. Essentiellement, c'est un "truck stop". Rien de trop charmant. C'est comme un port terrestre à partir duquel les vivres de l'Annapurna se font acheminer à dos de porteur. La route pédestre commence ici. On ne veut pas rester là. On prend nos baggages et on se fait une petite course de 30 minutes pour rejoindre Birethanti; un petit village sympathique. On trouve un hôtel. Le Moonlight ressemble à une ancienne école convertie en hôtel. La place est bruyante. Les groupes organisés commencent à apparaître. Le groupe d'américains présent à cet hôtel semble avoir du plaisir à boire des liqueurs, de la bière et danser. Leur périple vient de se terminer. Le nôtre ne l'est pas. 

La vue de Birethanti. Le Machapucharre, notre objectif de randonnée pour les prochains jours. 

JOUR 12 Birethanti-Tikedhunga


Le lendemain matin, on part pour se diriger vers Tickedunga. On veut que cette journée soit petite, question de faire sécher le linge lavé il y a 2 jours... Anny nous quittera dans 2 jours à Ghorepani et ce sera probablement différent: pas personne pour nous aider à s'occuper des enfants. Bref, pour nous donner une pause.

Nous attendons une heure à cause qu'un certain M.x travaille la roche. Son excavation en haut de nous provoque des éboulements. Ici, si on veut du "0 3/4", de la "guerenotte" en québecois, on doit se la faire soi-même. Donc, ça prend un pic, de la roche et du temps.

Pendant l'attente, on rencontre une famille: un belge et une hollandaise avec une petite fille de 4 ans. David, Barbara et Brune. Cette famille voyage depuis près d'un an, on trouve qu'ils sont de joyeux lurons. (vous aurez la chance de les rencontrer dans un autre blog)


Le paysage est à couper le souffle, des rivières et des montagnes  et ...


Des marches


Une pose avec Anny, voici ma nouvelle casquette!


Une pose avec Gale et Théo et son nouveau bandana de "peace and love"


Belle montée


C'est beau et tranquille



Ici, on transporte les poulets sur le dos. Pas de pause-santé pour se dégourdir les cuisses.


Théo ne semblait pas trop impressionné par le tout.

Le Indra guest house sera notre arrêt. Il est 13h30.

Tout le reste est complet, ça sent la saison touristique qui commence. Deux minuscules chambres avec 2 lits simples, c'est compact! Question santé : on se remet du scorpion, les diarrhées sont terminées mais François a les lèvres enflées. Il a pris un coup de soleil solide. Il met du polysporin aux heures en alternance avec du Solarcaine et du baume à lèvre. On doit trouver du baume à lèvre avec écran solaire...

Demain, 3300 marches nous attendent pour rejoindre Ghorepani. Je pense que ce sera intense. Une montée de 1300 mètres. Mais pour l'instant, on pense au moment présent et on relaxe en prenant une bière.


Un séchoir à maïs! 



Pause pringles

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