vendredi 23 avril 2010

Ma nepali bolchhu !


Je parle népalais ou ... presque. Au moins, nous avons survécu non pas à ce chien mais à nos cours de népalais. On aurait du lire sur l'affiche: "Beware of nepali classes". Ouf, quelle semaine nous venons de passer. Une semaine qui fut épuisante mentalement. Nos cours ont commencé mardi dernier. Ils appellent ça des cours intensifs. Le mot intensif n'a jamais eu autant de sens pour nous de toute notre vie. Cinq heures de cours par jour dans une langue complètement, totalement étrangère, ça magane des neurones. Cinq heures par jour à se faire laver le cerveau. Ce labeur s'est limité à apprendre et à parler la langue. Une chance qu'il ne fallait pas apprendre à l'écrire ou à la lire. On voudrait mourir. 

Notre lexique népalais

En cliquant ici à partir des prochaines semaines, vous aurez l'occasion de constater nos notes ce cours que nous immortaliserons, de façon plus structurée pour votre bénéfice mais surtout pour le notre. Cette page continuera d'évoluer au cours de notre séjour.

Processus

Initialement, nous devions avoir une semaine d'orientation avec les différents intervenants de Kathmandu. Ensuite s'enchainaient trois semaines complètes de cours intensifs de népalais. Je n'avais pas réalisé à quel point trois semaines de cours privés pouvaient s'avérer une éternité. Pour ce faire, nous étions supposés aller suivre ces cours dans Thamel à chaque jour. Thamel à chaque jour avec les enfants: l'HORREUR. L'idée de gérer les petits en même temps que la leçon nous apparaissait épouvantable. On était pas tout à fait prêt à laisser les petits à Sabou pour toute la journée non plus. Alors, les négociations ont suivis et réussis. Le CECI a accepté de faire venir le prof à la passage house. Ainsi, nous aurions trois heures de cours le matin, pendant lesquelles Sabou s'occuperait des enfants et deux heures l'après-midi pendant lesquelles les enfants dormiraient. Au lieu de trois semaines de cours à Kathmandu, nous en aurons deux ici et une à Surkhet. Question de déguerpir le plus rapidement de cette ville de béton.

Méthode pédagogique duplessiste


D'emblée, Parboti, notre enseignante, débute sans trop de flafla à se présenter. Bang, la leçon débute avec des mots et des phrases à réciter tel des comptines à apprendre par coeur. Le choc est total. Il ne manque que la strap. De nos yeux d'occidentaux, nous ne voyons pas de cahiers, pas de structures ni de plan, pas d'exercices en vue, nada. Elle parle une anglais de base mais fait ce métier depuis plusieurs années. OK, oui, on voit que l'expérience ne lui fait pas défaut mais bon sang, les trois premières heures furent démoralisantes. À un certain point, j'avais peur de saigner des oreilles.


Ses méthodes: nous défiler une série de mots, sauter aux structures de phrases, revenir sur les verbes, passer par la syntaxe. Elle aime bien jouer à la cachette des mots, c'est-à-dire mettre des cartons sur les mots plus vite que nous pouvons les apercevoir et nous les demander par coeur. Une chance que la 1ere lettre de chaque mot dépassait sans qu'elle s'en rende compte.


J'avoue que c'est la première fois de notre vie que nous avons un prof privé. À priori, ça sonne pas pire prof privé, juste pour moi. Attention, le tout peut se transformer en cauchemar. Cause: aucune porte de sortie pour tomber dans  la lune. Votre cerveau est constamment sollicité. Vos moindres gestes sont scrutés par le prof. Conclusion: 5 heures de cours de népalais par jour+gestion des enfants+heures de sommeil noctures restreintes= attache ta tuque avec de la broche.


Voici un petit extrait en script népalais de l'hymne nationale, très populaire ici d'ailleurs. C'est la première chanson que nous avons enendu en entrant au pays. C'était la sonnerie du cellulaire de notre chauffeur Puspa !

Bref, on est bien content d'avoir terminé la semaine. On se donne une petite récompense: une petite sortie en famille à Nagarkot. Un paysage luxuriant à 1h30 de Kathmandu dans les montagne dans une gite apparemment sympathique nommé "The end of the Universe." Ça promet.

2 commentaires:

  1. Philippe Dinant23 avril 2010 à 23:26

    Très drôle votre description de l'apprentissage du népalais pour des occidentaux! Bon courage tout de même!! Et belle visite au fin fond de l'Univers...

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  2. Salut François,

    C'est très intéressant de pouvoir suivre votre voyage à l'autre bout du monde et de constater que toi et ta famille allez bien. Continue à nous faire vivre, à distance, votre expérience et bon courage à vous tous. Amitiés, Diane Tousignant de la caisse de Dudswell--Saint-Camille.

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