mardi 20 avril 2010

Thamel: Entre baba cool et nausée commerciale


Dans les années 60-70, Kathmandu était reconnu comme un repère pour occidentaux en quête d'illumination, de pèlerinages spirituels zen accompagnés de nuages de haschich. Le centre nerveux de ces hippies de toutes acabits à la recherche de plaisirs, Thamel, est devenu un endroit de pure consommation commerciale. La révolte paisible contre le système capitaliste par la désobéissance civile et la méditation se matérialise maintenant par la vente à outrance de DVD copiés de Blockbusters Hollywoodiens vendus pour 1 $ et de matériel North Face falsifié à 10 $ le manteau neuf. Depuis que nous étions arrivé au Népal, Thamel semblait incontournable. Tout le monde nous en parlait. Je tentais de voir dans mon Lonely Planet l'attraction, la raison. L'architecture, non. Des monuments, non. Les sadduhs, non.


Mis à part la frénésie commerciale, c'est seulement la réputation du lieu qui attirait le touriste en nous. Après tout, ce n'est pas dans chaque ville qu'une rue entière se fait rebaptiser "Freak St." en l'honneur des joyeux lurons à la Jerry Garcia qui l'ont squatté ou encore en l'honneur du mot écrit par Les Beatles sur les murs du Kathmandu Guest House. En fait, voila en quoi se résume ce quartier aujourd'hui: une série de ruelles étroites et chaotiques tapissée de pubs, d'annonces et de petits magasins conçus pour alimenter la rage d'acheter des occidentaux en visite. Too much ! Il faut quand même avouer qu'ils ont du maudit beau stock dans la catégorie vêtements typiquement népalais. Des créations originales impossibles à retrouver ailleurs.

Il ne faudrait pas oublier ces restaurants de type occidental, bon marché, qui nous font vite oublier le Dalh Bath, met népalais que nous mangeons au quotidien.


Ici, voici un petit resto Israélien fort sympathique qui s'appelle le Or2K. Au menu Hummus, Falafel, Pain Naan et autres spécialités délectables. Emma et Théo se sont empiffrés.

On a vu quelques tripeux mais surtout des couples d'un certain age avec des caméras à 3000 $. On est bien content d'avoir vu Thamel mais on y reviendra seulement juste avant le retour pour se livrer à une petite séance de défoulement d'achat compulsif. Nouvelle drogue contemporaine. J'imagine qu'on serait plus dans l'esprit de ce quartier si on y était en voyage du  type backpack à travers l'Asie en solo ou entre chums. Les derniers remparts de Freak street deviendraient peut-être plus apparents si nous serions restés quelques jours à fêter et à fraterniser avec  les dreadlockers... 

Le voyage en famille nous amènera ailleurs.

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