mercredi 15 septembre 2010

Krishna et sari rouge



Voici la petite histoire du Sari et d'Annik

Le Sari est un long tissu mesurant à peine 4 mètres de long dans lequel les femmes s’enveloppe. Elles portent une demi-blouse ainsi qu’un jupon pour éviter les voyeurs. S’habiller prend une tout autre forme. Les plis dans le sari sont faits sur mesure à chaque fois que le sari est porté. Imaginez le temps que cela prend à faire, un bon 10 minutes.


Le kit complet est porté comme suit : le sari, des boucles d’oreilles, un collier, des bracelets une tresse avec une corde rouge et du rouge à lèvre. L’ensemble est de la même couleur. Dans mon cas, il est rouge. On oublie le rouge à lèvre, ce sera pour une autre fois. Ceux et celles qui me connaissent bien savent très bien que je n'en porte jamais!  Ah aussi un tika, un collant rouge dans le milieu du front ou sinon la poudre rouge au centre avec du riz, des fois. Le tika est un élément très important. Bref un vrai déguisement d'Halloween.


Le sari est porté par plusieurs femmes au quotidien mais les sari rouges sont portés lors de certaines occasions dont la naissance de Krishna, lors des mariages et lors du Teej, le festival des femmes.


J’ai eu mon baptême lors de la fête de Krishna. Je me suis pavané dans les rues et je suis même allée au temple parce que ma didi et d'autres femmes insistaient pour que j’aille voir! Je ne savais pas quelle surprise m'y attendait.


Bon, arrivée au temple, la foule occupait déjà les lieux. Des gens chantaient, des enfants déguisés en Krishna dansaient, des femmes et des hommes placés dans des sections différentes dansaient.



Ma collègue de travail, Tara (celle avec le costume orange), ainsi que ses amies me disent ''vient on va s’assoir à l’intérieur !'' je leur réponds que je n’y vais pas seule. Elles me rassurent et m’indiquent le chemin m’invitant à monter au temple. On s’assoit. Ensuite, ma collègue me dit ''vas-y danse!'' Je lui réponds ''il n’en est pas question, je n’y vais pas.'' Elle se met à dire à ses pairs que je danse bien. Moi, à ce moment précis, je suis gênée.


Elles insistent, elles veulent que je danse. Je leur réponds comme j’aime bien répondre à ceux et celles qui me le demandent, je vais danser si vous dansez. Elles se regardent, se parlent, se persuadent et me disent ''d’accord on y va.'' Zut, je suis pris au piège!


Le tour est joué et me voilà à l’intérieur du temple en train de danser, avec des centaines de pairs de yeux qui me regardent et  un conjoint qui prend un vilain  plaisir à me filmer tout en riant…


Voilà, c’est l’histoire du Sari rouge et de Krishna. Amusez-vous.



Naomi et son tika de riz dans le front.



Théo  qui se tient sur le lieu des offrandes (fruits et fleurs)




Finalement, voici une démonstration de quoi peut avoir l'air des pros en sari rouge bougeant sur des airs du festival de Teej chanté par un band pop de l'heure, ici au Népal.

2 commentaires:

  1. je ne soupçonnais pas ces talents de danseuse quand je t'ai vu la première fois à St-Camille: chemise carreautée et grosses bottes de caoutchouc!! Continuez de découvrir! (et de filmer!)

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  2. Bonjour Annik,
    Le Sari te va très bien et c'est élégant la petite danse!! Tu es dans les us et coutumes du pays, c'est une belle intégration!!
    À la prochaine
    Aline

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