Plusieurs d'entre vous me posez régulièrement des questions sur mon travail. Normal puisque j'y passe la majorité de mon temps. Tel que je l'ai déjà mentionné, le rythme népalais est plutot lent. J'attendais d'avoir des infos croustillantes à se mettre sous la dent.
Samedi dernier, j'ai donné ma première formation et ça a très bien été, voilà ! Mais tout d'abord, un petit rappel du pourquoi je suis ici:
En tant que marketing advisor, mon mandat est d'accompagner mon organisation dans l'acquisition de connaissances et le développement de compétences dans le domaine du marketing coopératif. EDS aide à son tour plusieurs coopératives de producteurs agricoles dans le district de Surkhet. Je travaille avec deux coopératives ciblées comme pilote dans l'élaboration de deux études de marché dans les secteurs des légumes frais et des semences de légumes. Dans le premier cas, nous nous attardons au marché local et dans le second cas, nous travaillons avec Oxfam-GB pour sonder le marché national.
Concrètement, au cours de mon séjour, j'ai plusieurs résultats à atteindre:
1) Concevoir deux outils marketing, en y intégrant la distinction coopérative. Ces derniers sont maintenant presque finalisés, totalisant une centaine de pages:
- Un manuel de formation afin de définir et d'expliquer ce qu'est le marketing, en général.
- Un guide de méthodologie afin de conduire des études de marché.
2) Former les employés-terrain de EDS et membres exécutifs des deux coopératives sur l'utilisation de ces outils
3) Superviser la méthodologie et la collecte de données sur le terrain pour les deux études de marché
4) Rédiger les deux rapports d'études de marché
5) Élaborer une stratégie et un plan de marketing en collaboration avec les partenaires.
En gros, les outils représentent la canne à pêche et les rapports, la stratégie et le plan de marketing le poisson. Ceci étant dit, ce ne sera peut-être pas le poisson qu'ils s'attendent à pêcher même s'ils seront impliqués dans la démarche le plus possible.
Selon la planification pluri-annuelles du CECI-Uniterra avec EDS, d'autres volontaires viendront après moi pour aider à la mise en oeuvre de la stratégie et du plan d'action.
Alors, après plusieurs semaines de travail, de consultation et de rédaction, les premiers résultats tangibles ont été livrés samedi, le 4 septembre 2010.
Une journée complète de formation avec 8 employés de EDS, 3 de EDCOL, 2 coopérants-fermiers-gestionnaires de Kunatari (légumes frais) et 2 coopérants-fermiers-gestionnaires de la coop Pabitra, Mehelkuna (semences de légumes).
Évidemment, j'avais prévu un horaire élastique qui permettait un retard au début (ce qui s'avéra) et plus de temps que pas assez pour chacun des modules.
Ce que j'ai trouvé de particulièrement éprouvant, c'est la traduction simultanée et le fait de ne pas comprendre les échanges qui en découlent. Autre élément difficile à cerner; leur niveau de compétence en la matière. Il faut tenter de ne pas les sous-estimer pour ne pas les prendre pour des nonos. Mais ne pas les surestimer non plus pour passer par-dessus des principes de bases que l'on croit élémentaires.
Les participants ont semblés aimé. Les parties théoriques et la lourdeur de la traduction simultanée ne les a pas endormis. Ce que je craignais le plus.
Les faire participer aux ateliers n'a pas été si difficile non plus malgré leur nature réservée. Plusieurs ont pris la parole pour exprimer leurs opinions et partager leurs expériences.
Le président de la coop Pabitra (semences) était bien attentif. Il a exprimé son point de vue à quelques reprises.
Une des 'social mobilizers' de EDS. J'aime bien le titre qu'ils donnent à ces employés. Leur principale responsabilité: mobiliser la communauté dans laquelle elles sont basés à propos d'enjeux de développement social, économique et sanitaire. Et ce, sur une base soutenue à long terme. Elles joueront un role essentiel dans la collecte de données auprès des producteurs pour l'étude de marché.
Les quatre femmes présentes étaient toutes des social mobilizers. Je crois qu'elles étaient toutes des nouvelles au sein de l'organisation. Il a fallu insister un peu plus pour qu'elles prennent leur place et qu'elles s'expriment.
Prochaines étapes à venir: plusieurs field trips pour supporter et superviser la collecte de donnée sur le terrain.
Allo François
RépondreSupprimerC'est un petit cousin qui te parle....(Christian G) Aline vient de me dire qu'elle t'avait prévenu... Je pense à toi là-bas que l'air doit être pur & bon. Moi j'ai reçu mes nouveaux poumons le 29 août dernier, et par chance pour moi mais par grand malheur pour un autre, ce sont les poumons d'une histoire de car surffing. Jeune homme de 16 ans. Je jure d'en prendre grand soins pour ce qui me reste ici sur terre.
Merveilleux comme expérience ce que vous vivez toi & Annik . J'ai été sur ton site 2 ou 3 fois mais maintenant je vais y retourner.
Si tu savais comme c'est plate au Québec dans l'actualité, tu voudrais rester là-bas encore 2 ans. Une chance que le hockey s'en vient et en plus, on parle d'un retour des Sacrés nordiques dans un nouvel amphithéâtre le reste c'est de la m....
il commence à faire plus frais ici , les températures oscillent autour de 12 à 15 degrés. christian
Bonjour François,
RépondreSupprimerBien contente de lire ces informations. Le rythme népalais n'étant pas le même qu'au Québec, au moins, il y a du "développement" au travail... Bravo!
Aline
@ Christian: Vraiment touchant de te savoir encore parmi nous. Je suis vraiment heureux pour toi. J'imagine que tu ne dois plus voir la vie de la même façon désormais. L'actualité est peut-être plate au Québec mais le hasard a fait qu'on vit dans un grand luxe, un bon système de santé et un système d'éducation universel de qualité, toute choses étant relatives(Tu comprendras que mon point de référence est le Népal)On ne s'en rend pas toujours compte mais quand on voit les conditions dans lesquelles les gens vivent ici, ça remet les idées en place.
RépondreSupprimer@ Aline: Oui, les choses avancent lentement mais surement...