Ça fait maintenant plusieurs semaines qu'il ne pleut pas. La température chaude revient tout doucement et un climat de semi-sécheresse s'installe peu à peu. Le compagnie nationale d'électricité du Népal vient d'annoncer qu'elle coupera l'électricité 14 heures par jour à partir d'aujourd'hui en prétextant que les rivières qui alimentent ses barrages hydro-électriques sont presque à sec.
Dans un autre de mes "field trips", j'ai pu voir comment l'eau pouvait changer le paysage maraicher d'une contrée. J'ai constater en direct les prouesses d'une communauté qui se crée un oasis de légumes. Les terres que ces habitants possèdent sont relativement plates. Elle sont situées sur les rives de la rivière Bheri mais un peu plus en haut en altitude.
Ils cultivaient déjà ces terres qui étaient légèrement irriguées par des rigoles creusées à la main dans la terre, reliant un cours d'eau trouvant sa source en altitude et les parcelles des champs. Le problème; la terre absorbait presque la totalité de l'eau précieuse en cours de route, empêchant les légumes de pouvoir s'abreuver suffisamment pour croître en abondance.
Alors, le CECI est intervenu récemment à travers sa nouvelle phase du projet Sahakarya pour cimenter ces anciennes rigoles d'irrigation en créant de nouveaux canaux permanents. Le CECI défraie le ciment et l'ingénieur. Les gens qui bénéficieront des nouvelles infrastructures doivent s'investir en temps pour la construction des canaux. Tout le monde y met du sien. Jeunes et moins jeunes, hommes et femmes.
Ils sont conscients que ce nouvel oasis augmentera leurs revenus considérablement. Ils ont déjà le savoir-faire maraicher, une saison additionnelle au lieu d'une friche sera fort appréciée. Intéressant de noter que chez nous, au Québec, nous avons plutôt eu le problème inverse. C'est l'oasis que avons évacué de nos champs par des travaux de drainage généralisés et subventionnés de façon importante il y a quelques années...
À chacun ses troubles et ses solutions !
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